De la discussion jaillit la lumière (Boileau)
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ven.
01
janv.
2021
Nous essayons, depuis 2014 au moins, de faire en sorte que cette plaie ouverte en travers du quartier soit, sinon refermée, au moins soignée pour que les riverains des rues concernées puissent à nouveau respirer.
* L'article ci-dessous, paru dans la Gazette des Chalets de décembre 2020, a
relancé le débat en faisant état des propositions que nous avons adressées à la maire de quartier pour réduire la circulation de transit.
* plusieurs messages reçus sur notre site ont exprimé un désaccord sur les effets possiblement induits par nos propositions. Nous les publions ci-après.
* pour compléter les éléments de réflexion avec des données chiffrées , nous avons estimé les conséquences de l'utilisation des raccourcis en temps gagné (ou perdu),
et en distance parcourue. Ceci pour :
* depuis la publication de notre article dans la Gazette , s'est tenue une réunion le 15 décembre 2020 avec Mme Adoue-Bielsa, maire de quartier, des représentants de l'association du quartier et des habitants alertés par l'article et agissant séparément auprès des autorités municipales qu'ils connaissent. Les services municipaux nous ont exposé leurs projets de dispositifs ralentisseurs.
Résumé des épisodes précédents
Une habitante de la rue St-Henri
le 5/12
Bonjour,
Je viens vers vous car je suis une habitante du quartier Concorde (rue Saint Henri) et j’ai du mal à comprendre votre article concernant la circulation au sein des quartiers des chalets/concorde/roquelaine dans la gazette de cet hiver.
Les bords du canal et le boulevard de Strasbourg sont saturés en permanence et le seul moyen pour les habitants du quartier est de passer par les petites rues afin de ne pas rester bloqués sur ces axes pour seulement rentrer chez soi. Je comprends que la pollution soit un problème majeur en centre ville mais en tant qu’habitante de ce quartier il me semble nécessaire d’avoir une voiture. En effet, déjà que le stationnement est compliqué, si on ne peut même plus circuler dans le quartier je ne vois pas comment on va pouvoir faire …
En effet, vous suggérez d’interdire de tourner à gauche de l’avenue Honoré Serres vers la rue Godolin ce qui permet de gagner un temps fou pour rentrer chez soi ; et également d’interdire de tourner à droite à la fin de la rue du Printemps (au niveau de la rue de la Concorde) ce qui permet à ceux habitant rue Saint Henri (dont moi personnellement) d’arriver dans cette rue sans faire tout un détour pour ressortir rue Matabiau puis revenir par la place Roquelaine.
Je comprends bien qu’aujourd’hui de nombreuses personnes connaissent ce raccourci afin d’éviter les bouchons du centre ville et du canal, mais je trouve que cela pénalise d’autant plus les résidents du quartier. Je vous avoue que cette hostilité permanente à la voiture me donne vraiment envie de quitter le quartier et le centre ville mais étant à l’Université du Capitole je ne peux pas me le permettre.
Il me semble que lorsque vous souhaitez « l’allongement de la durée du trajet » cela concerne les personnes ne résidant pas dans la quartier mais empruntant seulement les rues mais encore une fois cela impacte premièrement les habitants directement.
Je ne sais pas si mon message comptera pour beaucoup mais je l’espère en tout cas …
Très respectueusement,
A. M.
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le 6/12
Un habitant de la rue Douvillé
Bonsoir,
Je me permet de réagir à l'article publié dans la dernière gazette.
Votre proposition n°1 me parait une fausse bonne idée: Habitant rue Douvillé il m'arrive très souvent lorsque le boulevard est embouteillé d'emprunter la rue du Canon d'Arcole puis faire un tourne à gauche depuis l'Avenue Honoré Serres pour prendre la rue Godolin. L'interdiction que vous préconisez m'obligerait à patienter de longues minutes en faisant tourner mon moteur avant de prendre l'Avenue Honoré Serres au rond point Arnaud Bernard ou pire de continuer sur le boulevard avant d'arriver au niveau de la rue des Chalets.. du temps perdu et un surplus de pollution engendrée , mais bien sur la pollution ne sera pas dans "ma" rue elle sera à quelques centaines de mètres. Quelle différence!
Vous avez mesuré le trafic, certes, mais peut on différencier les véhicules en transit de ceux des habitants du quartier (car beaucoup ont une voiture) et quelle est la destination finale de ces véhicules en transit?
Comment faire lorsqu'on habite rue du Printemps ou rue St Hilaire....et qu'on arrive de la place Héraclès
Vous oubliez également le trafic de transit qui emprunte la rue des Chalets pour éviter les embouteillages d'Arnaud Bernard et de l'avenue Honoré Serres
Je vous concède, il n'y a pas de solution simple..Les chicanes et les ralentisseurs me semblent être une solution.
Car pour moi le principal problème réside dans la vitesse excessive et cela malgré les ralentisseurs et les panneaux de limitation peints sur la chaussée
Un autre point important à mon avis concerne les cyclistes. Certes ils ont la possibilité de rouler à contresens mais cela ne leur donne pas pour autant la priorité
Cordialement
Bruno Claret
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le 8/12
Un voisin de la rue Dulaurier
Bonjour à tous et à toutes,
Je me permets de profiter de votre proposition de participer à travers un mail à votre réflexion sur la modification du cheminement des automobilistes qui passent dans notre quartier.
Ils gagnent en effet du temps en évitant ainsi les embouteillages sur les artères alentours.
Je comprends et partage vos préoccupations, mais en ce qui concerne le passage rue Edouard Dulaurier par la rue de la Balance je ne pense pas que ce soit une bonne chose.
En effet, cette rue étroite ne bénéficie quasiment pas de trottoirs.
Certains riverains malgré l'obligation de s'organiser pour rentrer leurs containers chez eux après le passage des services de prélèvements des ordures ménagères et malgré les relances de la municipalité ne semblent pas avoir d'autres choix que d'imposer leurs containers sur ces semblants de trottoirs quand il y en a !!.
Les containers débordent sur la chaussée. Les chutes sont inévitables.
Par ailleurs et c'est essentiel, compte tenu de la largeur des trottoirs, je ne pense pas que la sécurité des usagers soit satisfaisante avec un accroissement du trafic dans cette rue étroite.
Le danger ne serait que plus grand tant pour les vélos que pour les piétons.
A de nombreuses reprises, j'ai pu constater avec plaisir, la présence de mères de famille avec leurs jeunes enfants marchant tranquillement rue Dulaurier au milieu de la chaussée tout en poussant leur poussette.
Elle n'ont pas d'autres choix car les trottoirs ne sont pas assez larges.
Si le trafic d'automobilistes augmentait dans cette rue que pourraient-elles faire lorsqu'elles se trouveraient face à un automobiliste ? Que se passerait-il quand ce même automobiliste arriverait dans leur dos ?
Et avec le développement de véhicules silencieux comme les voitures électriques, comment feraient-elles pour les entendre ?
Les automobilistes de passage dans le quartier sont par ailleurs et par définition pressés.
Ils conduisent avec un respect très relatif des piétons.
Le danger n'est que plus important !
J'ai pu constater que la rue Dulaurier participe à la qualité de vie de notre quartier.
Elle fait partie de ces petites ruelles dans lesquelles les piétons et les vélos circulent en paix.
Elles ne sont pas destinées à du trafic d'automobiles.
Je pense par contre qu'il faut davantage réfléchir au développeurs des limitateurs de vitesse contraignants susceptibles de calmer les ardeurs de vitesses de certains.
Quand à la rue Dulaurier, vous constaterez que celle-ci est traitée en rue semi piétonne par son aspect.
La restituer en totalité aux piétons serait intéressant.
Je reste bien entendu à votre écoute.
Très cordialement
Laurent
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le 9/12
Une parente d'élève de l'école de la rue St-Hilaire
Bonjour,
Je lis votre article dans la gazette ce matin en prenant mon café et je suis surprise d’y lire une initiative visant à « allonger la durée de trajet ».
Car allonger la durée de trajet c’est avant tout allonger la durée de trajet pour les habitants des Chalets qui vont eux aussi travailler.
De plus « allonger la durée du trajet » c’est allonger le temps passé à circuler dans les chalets, donc augmenter la pollution.
Modifier les circuits de circulation c’est prendre le risque de nouveaux bouchons donc augmenter la pollution également.
De plus, je souhaiterais partager mon expérience puisque je prends moi-même ce trajet pour me rendre au travail : une voiture sur 2 qui prend le circuit Godolin/Mérimée/Ingres/Printemps entre 8h15 et 8h45 le fait pour aller déposer ses enfants à l’école Immaculée Conception rue St Hilaire. Ces personnes ne vivent pas aux Chalets mais leurs enfants y vont à l’école, changer la circulation ne changera rien à ça. Et les bouchons générés à eux seuls ont largement de quoi décourager les autres automobilistes. Une initiative de type pédibus pour ces élèves serait peut-être plus utile ?
Limiter l’entrée dans le quartier et limiter la vitesse me paraissent 2 initiatives suffisantes. Et couplées à l’augmentation du télétravail, elles peuvent peut-être suffire à régler ce problème de pollution dans notre quartier.
Je vous remercie pour votre dévouement à notre beau quartier et vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d’année.
Sandra Quoniam
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le 17/12
Un utilisateur d'un garage rue Ingres
Bonjour,
Je viens de prendre connaissance de votre article sur la circulation.
Étant nouvel habitant du quartier, je me permets une remarque: je ne trouve pas judicieuse l'obligation de tourne à gauche de la rue du printemps.
Quand on a une sortie de garage rue Ingres, il est déjà très difficile de sortir du quartier quand on veut rejoindre le pont Matabiau sans avoir cette nouvelle contrainte.
Cordialement.
Jean-Louis LIGNON
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le 17/12
Un habitant de la rue Franc
Madame, Monsieur,
Dans la dernière livraison de La Gazette des Chalets, vous exposez vos propositions concernant la
circulation de transit. Si je me réjouis de votre action en faveur de la limitation de la vitesse, je
découvre avec stupéfaction vos propositions concernant l’ouverture de nouveaux itinéraires soi-disant
pour allonger la durée du trajet pour les automobilistes de passage. En particulier vous proposez de
dévier la circulation de la rue Saint-Papoul vers les rues Franc et Volta.
Étendre les nuisances subies par une rue à des rues voisines – sans doute au nom d’une conception
bien particulière du partage – me paraît une méthode bien étrange et surtout très inefficace pour
réduire la pollution dans l’atmosphère du quartier et les dangers provoqués par la circulation. D’autant
que dans les rues visées sont installées des familles comptant de jeunes enfants et une crèche
privée.
Notez que ce projet est loin d’enchanter les voisins auxquels j’en ai parlé.
Cordiales salutations
Jacques Larrieu
Dans un second message en date du 3/01 :
... Il me semble que » la solution » devrait reposer davantage sur du matériel ralentisseur (un feu d’une durée un peu plus longue rue du Printemps par ex.) que sur le transfert du trafic d’une rue à l’autre...
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le 20/12
Un utilisateur de la rue Mérimée
Bonjour,
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt dans la dernière Gazette des Chalets votre article sur la circulation de transit. Si je partage votre diagnostic ainsi que l’objectif de réduction de circulation, je suis en total désaccord sur votre proposition d’inverser le sens de circulation de la rue Mérimée .
En effet si l’inversion était mise en place les habitants des rue Ingres, Printemps, Concorde,…….ne pourraient rentrer chez eux que par :
- le bd d’Arcole puis la rue des Chalets ou de la Concorde et ce boulevard est déjà totalement saturé en journée….
- le bd des Minimes lui aussi saturé, le pont Matabiau et le boulevard Matabiau… Or vous préconisez de diminuer également la circulation sur ce boulevard.
Vous ne devez pas oublier que toute restriction de circulation s’appliquera aux automobilistes en transit mais aussi aux habitants du quartier qui ont besoin de rentrer chez eux.
Cordialement.
JP AUZEL.
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"Les bords du canal et le boulevard de Strasbourg sont saturés en permanence"
Essayons de nous mettre à la place des habitants du quartier qui nous ont écrit pour imaginer, sans polémiquer, les éléments qui déterminent le choix de leur parcours.
On a utilisé le navigateur de Google pour estimer distances et temps de parcours.
Pour aller à l'université Toulouse 1, l'itinéraire le plus rapide semble être celui du Canal (à droite en haut).
On gagnerait 400m mais en perdant une minute en traversant le quartier par les rues St-Honest et de la Balance.
La traversée d'Arnaud Bernard n'est plus possible sans autorisation.
Au retour, le plus court est de passer par les boulevards et la rue de la Concorde, si Jeanne d'Arc (cercle vert ou rouge) n'est pas embouteillé, ce qui est rare.
Passer au travers du quartier (canon d'Arcole, Godolin ...) allonge de 500m en majorant le temps de 2 minutes.
La distance à pied (ou vélo) entre domicile et lieu de travail est de 1,4 km (carte ci-dessous).
On peut aussi les parcourir à pied en 18 minutes ou à vélo en 9' environ.
Sans dépenser, alors, beaucoup en frais de voiture (600€ / an pour 5km par jour = 1100 km/an), et sans polluer (110 kg de CO2/an pour une voiture moyenne sur une telle distance). Il reste à évaluer précisément les émissions en NO2 et particules fines qui se révèlent, maintenant, beaucoup plus toxiques qu'il y a quelques années.
Deuxième exemple dans le courrier reçu :
Le retour au domicile depuis TBS (Caffarelli), en direct via le bd d'Arcole, ou par le raccourci Canon d'Arcole, Godolin, etc.
Si la place Jeanne d'Arc n'est pas embouteillée, il n'y a pas photo : 1,4 km en 5min par la rue des Chalets. Passer par Godolin coûte 2min et 700m de plus, soit 50%...
... Ça veut dire que le conducteur cherche à atteindre le plus rapidement possible une des extrémités à l'est du quartier : place Jeanne d'Arc ou pont Matabiau (revoir si besoin, en début de page, la carte publiée dans la Gazette).
Donc, toujours en s'aidant du navigateur de Google, qui n'est sûrement pas fiable à 100% mais permet de comparer 2 trajets contrairement à Waze (également propriété de Google), Claude a dressé des tableaux comparatifs réunissant distances et temps de trajet aux différentes heures de la journée pour estimer les gains potentiels si on utilise le fameux raccourci (cases en caractères rouges).
A - En provenance du pont des Catalans :
Pour atteindre le bd de Strasbourg, l'itinéraire de transit (Canon d'Arcole puis Godolin...) est plus long de 1,3 km. On compte 23 intersections sur l'itinéraire de transit, 7 seulement sur le boulevard. L'itinéraire de transit est parcouru largement plus
lentement (9min quelle que soit l'heure) que l'itinéraire direct, sauf à 18h où les temps sont les mêmes (9min).
Pour atteindre le pont Matabiau, l'itinéraire par la rue de la Concorde puis Falguière est long de 1,4 km et il est parcouru en 7min quelle que soit l'heure. En passant par l'itinéraire de transit plus long de 500m, le conducteur mettra 8min de 8 heures à 21h.
Quant on vient du pont des Catalans, l'utilisation de l'itinéraire de transit ne rapporte rien en terme de temps, mais il coûte en terme de distance
parcourue, ce qui augmente les frais et la pollution, plus importante lors de la traversée d'un des 23 carrefours, traversée précédée d'une phase de freinage suivie d'une phase
d'accélération.
B - En provenance du pont des Minimes :
Pour atteindre le bd de Strasbourg, l'itinéraire de transit (Canon d'Arcole puis Godolin...) est plus long de 0,6 km et il est parcouru largement plus lentement (8min quelle que soit l'heure) que l'itinéraire direct (de 4 à 5min).
Pour atteindre le pont Matabiau, l'itinéraire par le boulevard des Minimes est long de 1,2 km et le conducteur atteindra le pont en un temps très variable selon l'heure, de 3 minutes à 15h ou 21h mais jusqu'à 9 min entre 18 et 19 h.
En passant par l'itinéraire de transit (Canon d'Arcole, Godolin etc.) plus long de 400m, le conducteur mettra 6min quelle que soit l'heure.
C'est le seul créneau -de 18 à 19h- où l'itinéraire de transit se montre intéressant pour gagner 3 minutes pour relier le pont des Minimes au pont Matabiau,
au prix d'un détour long de 400m (cases jaunes du tableau).
En espérant qu'un livreur arrêté au milieu de la chaussée pour délivrer un colis ou un "avis de passage en cas d'absence" ne mange pas ces 3min gagnées... (en s'arrêtant en milieu de chaussée ce qui n'arrive jamais bd des Minimes).
On peut faire une estimation rapide et approximative du
coût en km supplémentaires induits par l'utilisation du raccourci.
Hypothèses :
calcul :
0,8*2000*220=
352 000 km/an parcourus en pure perte
sauf pour la pollution induite, généreusement répartie sur les riverains (dont 45 tonnes de CO2 environ ; on n'a pas trouvé comment calculer les surplus des autres polluants).
23 000 heures de conduite, c'est le temps
nécessaire pour parcourir 352 000 km à 15 km/h (vitesse moyenne des voitures dans le quartier selon Google)
soit, environ, 15 années de travail d'une personne à 35h/semaine. Sans compter le temps perdu par les
passagers, rares il est vrai, dans la plupart des voitures.
15 années de temps d'une personne perdues annuellement à courir (rouler) après une illusion de gain de temps !
Les particules fines sont particulièrement préjudiciables à la santé : poumons, cœur, cerveau sont affectés. Plus leur taille est petite (PM 2,5 et au-dessous), mieux elles pénètrent dans l'organisme. Les particules ultra-fines (PM 1,0 et au-dessous) traversent les tissus, et sont promenées par le sang jusqu'au cerveau.
Ce graphique démontre que les niveaux de pollution aux particules fines sont comparables rue des Mazades (en rouge - capteur officiel d'Atmo-Occitanie) et rue Ingres (en bleu - capteur Foobot personnel posé sur un balcon à 3 mètres au-dessus de la chaussée).
Le niveau relevé rue Ingres est le double en période de pointe du soir de celui relevé rue des Mazades et dépasse, les vendredis et samedis soirs, largement la valeur limite. La dispersion des particules dure 4 heures environ après 21 heures.
Pour les comparer, il serait pertinent d'avoir les relevés correspondants bd des Minimes et bd d'Arcole.
Voir aussi https://www.chalets-roquelaine.fr/2016/06/12/trafic-moyen-par-jour-ouvr%C3%A9/
Pour Laurent, et aussi pour les habitants des Chalets.
Étroite, en zone 20 et presque campagnarde, cette rue mérite mieux en effet qu'un itinéraire de déviation.
On pourrait même imaginer une fête de la rue Dulaurier privée de voitures pour le temps d'un week-end ? Avec un concours des plus fleuries des façades et des dégustations de spécialités locales...
La finalité de notre réflexion,
c'est rechercher l'efficacité globale dans les déplacements et diminuer la pollution.
Beaucoup de municipalités cherchent à éliminer les problèmes posés par la circulation de transit. Certaines sont arrivées à de bons résultats en couplant les mesures de flux en temps réel -souvent grâce au suivi anonyme des téléphones portables- avec leur système de régulation des feux.
Les exemples de parcours des habitants du quartier illustrés ci-dessus montrent que l'allongement de la longueur, donc de la durée du trajet, a peu d'effets sur leur comportement.
En revanche, les intérêts exprimés sont très personnels quand ils évoquent leurs craintes des modifications éventuelles de parcours ("Comment je vais faire si...").
Quand les conducteurs en transit s'apercevront qu'ils perdent du temps en passant au travers du quartier, ils se remettront -peut-être- dans les voies de liaison prévues à cet effet, plus courtes, plus larges et moins sensibles à la pollution (40 mètres séparent les façades derrière les platanes du boulevard d'Arcole, seulement 8 pour celles de la rue Ingres, sans platanes).
Le réglage des feux de l'avenue Honoré Serres et de celui de la rue du Printemps pourrait permettre d'améliorer la vie des habitants s'il limitait le nombre de
passages par heure à un seuil tolérable pour le quotidien des riverains en ce qui concerne la pollution et le bruit.
Une démarche bien comprise doit rechercher l'efficacité globale dans les déplacements ainsi que la diminution de la pollution. Cette efficacité ne peut être atteinte que par la maîtrise de l'utilisation des itinéraires de transit dont les usagers, quand ils gagnent du temps, le font au détriment des conducteurs qui restent dans les voies prévues pour les liaisons inter-quartiers, et au détriment de l'efficacité globale du fonctionnement de la communauté urbaine.
En indiquant à plus de 70% lors de notre enquête 2019 qu'ils étaient favorables à la diminution du trafic de transit, les habitants des Chalets ont montré leur désapprobation de cet envahissement automobile et leur volonté de s'en débarrasser.
Voir aussi :
https://www.capital.fr/auto/le-grand-ras-le-bol-des-petites-villes-envahies-a-cause-de-waze-1347094
En cours de mise à jour (03/01/21)
Résumé de séance, complété après réception du CR de la Mairie (voir pdf paragraphe suivant) :
Après une heure d'échanges positifs, souvent étayés sur les tableaux des comptages comparés (ci-après), la Mairie propose de ne pas modifier, dans un premier temps, les cheminements de transit mais d'équiper les rues Mérimée et Ingres de chicanes en modifiant le côté du stationnement, et sans trop perdre de places (3 seulement rue Ingres, aucune rue Mérimée).
Ces chicanes seront complétées par des coussins ralentisseurs provisoires (berlinois en plastique rouge) rue Ingres et rue du Printemps afin d'en valider le positionnement avancé par l'Association. Il seront par la suite échangés pour des coussins en enrobé bicolore plus efficaces et moins bruyants.
Rue Godolin, à la demande de l'association du quartier, un dispositif de surélévation de la chaussée en face du Jardin du Verrier sera étudié pour en sécuriser les entrées-sorties.
Ces premières mesures seront mises en place rapidement (premier semestre 2021), et on en vérifiera l'efficacité par une campagne de mesure de passages/vitesses. Si les résultats sont insuffisants on étudiera la mise en place de dispositifs supplémentaires pour modification éventuelle des trajets composant l'itinéraire de transit surchargé.
La seconde partie de la réunion a été consacrée à l'aménagement du carrefour formé par l'intersection du bd Matabiau, de la rue des Chalets et de la rue Vauban. Cet aménagement indispensable doit prendre attentivement en compte la circulation des cyclistes et des piétons tout à fait négligés actuellement.
La comparaison 2016-2020 montre des augmentations du trafic (en rouge)
mer.
16
déc.
2020
Promenade proposée par Alain Roy
On n’y va jamais ou presque, le bruit de la circulation est trop décourageant. Avec des écouteurs diffusant une musique apaisante vous pourrez profiter du canal, très joli en automne, de ses canards et de ses berges pleines de surprises si on cherche un peu.
La passerelle Négreneys
Abandonnez la rive gauche bruyante et inhospitalière.
Pensez à Honoré Serres en empruntant la jolie passerelle : adjoint au Maire Ournac qu’il remplace avant la fin de l’année 1892, il a signé, fin janvier, avec la compagnie du Canal du Midi l’accord pour établir une passerelle métallique à la rencontre des axes des rues de Saint-Honest et de la petite rue de la Poudrière (maintenant rue du Printemps). Cette passerelle métallique sera démontée en 1958 et remplacée par une passerelle en béton qui conserve les lignes harmonieuses de la précédente mais n’est pas vraiment confortable pour les usagers piétons, surtout ceux conduisant une poussette .
Grand Matabiau - Quai d’Oc
De la passerelle nous voyons une partie des zones réservées pour le projet urbain TESO (rebaptisé récemment, pourquoi ?) Ce projet prévoit la construction de 300 000 m² de bureaux, 50 000 m² de
commerces, et environ 2000 logements. Les normes habituelles d’occupation, modulées par le plan de déplacement urbain, laissent craindre 50 000 véhicules de plus sur les berges à l’horizon 2030
-berges qui en voient déjà passer 50 000 aujourd’hui. Il faudra revoir la programmation comme disent les promoteurs, et/ou améliorer les performances des écouteurs pour se protéger les
oreilles... En attendant la révision du projet, Vinci construit un immeuble d’une douzaine d’étages dans le style de ceux qui existent déjà. « Hédoniste » est son nom commercial, bien
que le bruit et la pollution ne fassent pas partie des plaisirs espérés.
Une large allée pour cheminer
En descendant sur l’autre rive, les piétons et les cyclistes ont droit à une belle allée qui longe le canal, doublée d’un trottoir en bordure du couloir de bus. Beaucoup mieux que sur l’autre
rive...
C’est l’histoire du lieu qui peut expliquer cet espace inhabituel : tournons à droite vers Matabiau ; une pancarte nous permet de comprendre que pour charger les péniches qui naviguaient sur le canal, on a eu besoin de faire un quai en 1911. Un anneau d’amarrage subsiste parmi les pavés. On a dû aussi poser des rails sur le quai pour guider les grues de chargement, entre les péniches et la compagnie des Magasins Généraux et celle des mines de Carmaux.
Les gares
Le tram reliait Villemur à Toulouse - gare de Bonnefoy. Cette gare se trouvait presque en face de la passerelle Négreneys. La ligne a été prolongée vers l’amont pour rejoindre le pont Matabiau,
porte entre faubourg et ville. Et c’est ainsi qu’est née, à côté de la maison éclusière, la gare du Pont Matabiau.
Le pont Matabiau
Il fait partie des ponts construits dès le creusement du canal à la fin du 17e siècle... Dans la 1ère moitié du 19e siècle, le tablier est élargi à l'amont du pont. Un second élargissement
a lieu à l'aval à partir de mai 1963. En amont, le trottoir en encorbellement reposant sur des corbeaux de pierre, a été conservé.
(https://www.urban-hist.toulouse.fr/uhplus/?context=7nWg).
Sous le pont, l’écluse subsiste sans ses portes, elle n’a plus d’utilité car l’écluse Bayard, en amont, a été creusée pour compenser les différences de niveau entre les deux biefs.
La maison éclusière a été réparée récemment pour devenir un restaurant-buvette. L’ancienne gare du Pont Matabiau abrite en ce moment un atelier de la Maison du vélo, également locataire de la
maison éclusière Bayard.
Tram ou petit train
Mis en service en 1912 par la Compagnie du Sud-ouest, le petit train a disparu en 1937. La ligne était très accidentée jusqu’à Villemur, la vitesse très faible, les incidents nombreux et le
déficit important.
De façon générale, les tramways de Toulouse n’avaient pas bonne réputation. Paul Guth, habitant alors notre quartier, racontait : Figurez-vous des espèces de véhicules mérovingiens
propulsés par des coups de reins, coupés d’arrêts brusques. A certaines heures, il y avait des grappes humaines accrochées aux marchepieds et aux tampons, à tel point que je m’étonnais de ne pas
sentir sous les roues l’épaisseur molle d’un ou deux cadavres. (La Dépêche, décembre 1956)
Le Cri de Toulouse : des sarcasmes centenaires
Marius Bergé, directeur de l’hebdomadaire satirique Le Cri de Toulouse, raconte dans sa chronique en novembre 1920 son voyage d’études sur les lignes du Sud-Ouest au titre d’élu
soucieux de s’instruire.
En préambule il ajoute : Je ne faisais pas partie de la Haute Assemblée lorsqu’on s’y est occupé de cette inénarrable Compagnie de chemins de fer dont les trains asthmatiques sillonnent nos plus
belles routes et y sèment une légitime terreur parmi les bêtes et les gens.
Désireux de faire un petit voyage, et après un premier échec à la gare du train pour Revel, il se voit conseiller par le chef de gare d’aller à la gare de Villemur :
- Peut-être trouverez-vous quelque chose de ce côté ?
J’ai pensé de faire comme il me disait et me voilà parti en direction des Minimes en longeant le canal tout le temps. À chaque pescofi que je rencontrais, je demandais s’il pouvait
m’indiquer la gare de Villemur.
- Tout droit devant vous, me répondaient invariablement ces braves gens.
J’ai marché comme ça pendant près d’une heure ; finalement après avoir dépassé les Magasins Généraux, j’ai aperçu une espèce de bâtisse recouverte de tuiles rouges. Je me suis dit, ce doit être
là. C’était là en effet. Mais j’ai eu beau faire quatre ou cinq fois le tour de la bicoque, je n’ai trouvé aucune porte ouverte.
J’ai frappé, personne ne m’a répondu.
En désespoir de cause je suis allé chez une voisine et je lui ai demandé s’il y avait un chef de gare ?
- Parfaitement m’a t’elle répondu, mais aujourd’hui, il est de repos hebdomadaire.
- Alors sur le Sud-Ouest quand les chefs de gare sont de repos, les gares sont fermées ?
- Naturellement.
- Comment fait-on pour prendre des billets ?
- On fait comme on peut. Je crois que le chef de train vous les donne en cours de route.
- Et pour les marchandises ?
- Ben… on attend que le repos du chef de gare soit fini.
- Enfin Madame, je vous remercie bien, excusez-moi…
- De rien, Monsieur, de rien, c’est avec plaisir au contraire.
- Au fait, avant de vous quitter, pourriez-vous me dire s’il y a un train aujourd’hui pour Villemur ?
- Des fois il y en a, des fois il n’y en a pas… Vous savez, ce n’est pas très régulier. Tout ce que je puis vous dire c’est qu’il en est parti un hier matin et qu’on ne sait pas ce qu’il est
devenu.
- Il n’est pas à Villemur ?
- S’il y était on le saurait ; précisément on a téléphoné de là-bas toute la soirée pour demander comment il se faisait que le train n’arrivait pas - Enfin il est bien quelque part ?
- Évidemment ; il doit essayer de monter une côte sans pouvoir y arriver, à moins qu’il ne soit par là dans quelque fossé…
- S’il y avait eu un accident on l’aurait dit ?…
- Autrefois en effet quand il arrivait quelque chose ça se disait. Maintenant il arrive tellement de choses que ça ne se dit plus.
Cité par https://villemur-historique.fr/2019/08/13/1912-le-petit-train-de-toulouse-a-villemur/#!prettyPhoto
lun.
14
déc.
2020
Promenade proposée par Jean-Louis Ducassé
Il y a deux statues dans notre quartier, œuvres d’un même sculpteur Léo Laporte-Blairsy. Né le 5 avril 1865 à Toulouse, il a été l’élève à l’école nationale supérieure des beaux-arts de Paris de deux autres toulousains célèbres Alexandre Falguière et Antonin Mercié. D’emblée, il est curieux de constater que la rue qui relie physiquement les deux œuvres est la rue Alexandre Falguière : hasard ou volonté délibérée ?
Il est considéré comme un sculpteur et médailleur rattaché au mouvement de l’Art Nouveau. Il a été, entre autres, sociétaire du Salon des artistes français à partir de 1897 ; il y reçoit une médaille de troisième classe (1894), une de deuxième classe (1898) et une de première classe (1914). Une belle progression … À noter que déjà à l’exposition universelle de 1900, il obtient une médaille d’argent.
Avant de détailler les deux statues, et si vos pas vous guident plus loin que le kilomètre parfois réglementaire en période de confinement, sachez qu’il existe au parc Michelet du faubourg Bonnefoy la statue « Le Faubourg Matabiau » qui date de 1900 et qui lui avait été commandée par la ville de Toulouse pour l’aménagement … de la place du Capitole. Au jardin du Grand Rond vous pourrez voir « Le Réveil de Morphée » dont le double en plâtre se trouve au musée des Augustins (1894). Et, enfin, un peu plus loin, sur la façade de l’École des Beaux-Arts, vous découvrirez un haut-relief en pierre représentant « La Sculpture » qui date de 1896.
Dans l’ordre chronologique, la première œuvre est la statue de la Poésie Romane, place de la Concorde. Cette statue porte ce nom et non celui de Clémence Isaure car selon le numéro 80 de La Gazette des Chalets publié à l’hiver 2014 et à la page 8 « en 1913, beaucoup d’officiels avaient été alors choqués par l’esthétique « décadente » de cette fontaine et lui avaient refusé le nom de Clémence Isaure proposé par Laporte Blairsy ».
Son histoire commence avec le testament du 10 mai 1905 d’Octave Sage, pharmacien place de la Concorde à Toulouse, qui institue l’Académie des Jeux Floraux son légataire universel. Il lègue 20 000 francs à la ville de Toulouse pour édifier une fontaine monumentale avec vasque à l’intersection des rues Falguière et de la Concorde et ceci afin d’amener de l’eau potable au quartier naissant. Le 18 novembre 1909 le conseil municipal stipule un programme du «concours ouvert aux artistes français nés ou domiciliés à Toulouse, ou lauréats des concours des grands prix et des petits prix municipaux de l’École des Beaux-Arts de Toulouse».
Le 1er juillet 1910, le jury élit Léo Laporte-Blairsy ainsi que l'architecte Guitard et l'entrepreneur Portet. La maquette du concours est ainsi conçue « une vasque de pierre à six pans où s’encastrent par alternance trois inscriptions et trois bas-reliefs de bronze représentant des paysages toulousains … ».
Une des trois inscriptions concerne les « LEGS SAGE aux Jeux Floraux, à la Ville de Toulouse ».
L’autre, un couplet de « La Toulousaine » de Lucien Mengaud
O moun pays, O Touloso Touloso
Qu’aymí tas flous toun cel toun soulel d'or
Al prep de tu l'amo se sent hurouso
Et tout ayssí me rejouis le cor.
Et la dernière un quatrain signé Pipert :
Je scrute du regard cette ville éclatante
Où la joie et le deuil ont mêlé leurs couleurs
Et parmi tant de voix dont la douceur me tente
J’hésite et je ne sais à qui donner mes fleurs.
Les trois reliefs de bronze représentent le cloitre des Augustins, le Pont Neuf de Toulouse et le pont Saint-Pierre avec son ancien tablier suspendu.
Poursuivons la lecture de la maquette du concours qui se termine par « … et tout en haut Clémence Isaure, règne debout dans sa robe archaïque, baissant les yeux
vers le sol et semblant y chercher celui auquel elle doit décerner la couronne qu’elle tient à la main ». En effet dans la version définitive Clémence Isaure ne tient pas la fleur du gai savoir
(la violette, le souci ou l’églantine) mais une couronne de fleurs dont la courbe s’harmonise avec le mouvement de la robe (Photo). Mais ceci valut à Léo Laporte-Blairsy des critiques virulentes
de ceux qui ne reconnaissaient pas la figure légendaire de Clémence Isaure, avançant même « un caractère plus fantaisiste qu’historique ou symbolique ».
Désormais la statue-fontaine ne fut plus appelée Clémence Isaure mais La Poésie Romane (photo).
Elle fut inaugurée le 3 mai 1913, jour anniversaire des premiers Jeux Floraux, en présence de Jean Rieux, maire de Toulouse, de Madame Sage et de son fils.
les critiques ne s’arrêtèrent pas après l’inauguration puisque l’on retrouve dans un numéro de 1941 du journal La Garonne, un écrit de Paul Mesplé qui la dit caractéristique du « modern style de 1900 à l’agonie et de son aberration comique ».
Comme tous les sculptures de bronze de Toulouse, elle est démontée en 1942 pour échapper à la réquisition et à la fonte et elle est retrouvée intacte à la fin de la Seconde Guerre mondiale
Hier, comme aujourd’hui lors du repas du quartier Chalets-Roquelaine les 21 juin, cette fontaine est un lieu de jeux habituel des enfants de la Concorde. (photo)
Malgré le souhait initial d’Octave Sage, cette fontaine est dite d’eau non potable tel qu’inscrit sur le rebord de la vasque (photo). Est-ce toujours vrai en 2020 ?
En prenant la rue Falguière, à droite en regardant la fontaine, vous débouchez au bout de cette rue sur la place Roquelaine. Sur cette place se trouve le monument aux morts commémorant le conflit mondial de 1914 à 1918 avec l’inscription « Aux morts glorieux des quartiers Bayard, Matabiau, Concorde, Chalets ». En effet, après ce qui a été appelée la Grande Guerre, les habitants des quartiers Bayard, Matabiau, Concorde et Chalets, désireux de commémorer le souvenir de leurs enfants morts au combat, forment rapidement un comité pour financer leur projet. Le siège de l'association est situé au café Estrade, 29 rue de la Concorde. Une subvention est demandée à la Ville qui valide le versement de 1 000 francs, lors du conseil municipal du 25 janvier 1921. Et la recette globale recueillie par le comité s'élève à 43 000 francs.
Léo Laporte-Blairsy, associé à la Fonderie Susse Frères et à l’entrepreneur Gâche, réalise une œuvre ambitieuse en bronze de « La France protégeant la Civilisation ». La France, représentée sous les traits d'une femme, porte le bonnet phrygien. Tandis que d'une main elle tend un glaive pour repousser l'ennemi, de l'autre elle protège de son bouclier la Civilisation assise à ses pieds. Cette dernière, couverte du voile des veuves, serre contre elle un flambeau allumé et tient de sa main gauche une couronne de laurier. Sont à noter la représentation sur le monument aux morts de différents objets, emblèmes de la culture et l'art : le violon du musicien, la palette du peintre, l’équerre et le compas de l'architecte, le rabot du menuisier, le maillet du sculpteur, le livre de l'écrivain. Dessous a été accrochée une palme en bronze offerte par l'école Bayard en 1923.
Cette statue repose sur un pilier commémoratif de type piédestal sur lequel sont inscrits les noms des « morts glorieux ». A l'arrière, figure les dates "1914 -1918" et une seconde plaque de la Société les fusillés dédiée aux enfants de la Concorde morts pour la France.
La cérémonie d'inauguration se déroule en deux temps, le dimanche 4 novembre 1923.
A 11h, une messe de requiem est célébrée en la basilique Saint-Sernin.
A 14h, un cortège partant du siège du comité, rue de la Concorde, se dirige vers la place Roquelaine. De nombreuses personnalités locales sont présentes : MM. le commandant Barthel, représentant le général du 17ème corps d'armée ; le général Trainert, vice-président de l'union des Pères et Mères dont les fils sont morts pour la Patrie ; Duchein, sénateur ; Gheusi et Ducos, députés ; Paul Feuga, maire de Toulouse ; Domergue, Béluel et Orsini, adjoints et divers conseillers municipaux. Les associations (le Souvenir Français, l'Alliance Toulousaine, l'Etoile d'Orient, la Fédération des Mutilés, l'Association des Poilus du 17ème corps d'armée, la Maison du soldat), les élèves des écoles, les membres du comité, les habitants des quartiers... composent la foule assistant à l'inauguration. Lors de cette cérémonie, le président du Comité remet, officiellement, le monument à la ville.
Il faut enfin noter que le quartier Lalande au nord de Toulouse a une rue Léo Laporte-Blairsy.
On ne sait si Léo Laporte-Blairsy assista à cette cérémonie mais quelques jours plus tard (sans aucune autre précision) il décède et sa mort est annoncée par La Dépêche et repris par Le Cri de Toulouse dans son édition du 17 novembre 1923. Il est enterré au cimetière Saint-Cyprien, la tombe familiale est ornée d'une douleur qu'il a lui-même sculptée.
ven.
24
juil.
2020
(Dossier préparé par Alain Roy)
Mise à jour le 24/07/2020 à 10h
L’État français a été condamné par deux fois pour non respect de la législation sur la qualité de l'air:
https://www.conseil-etat.fr/fr/arianeweb/CE/analyse/2020-07-10/428409
Sommaire
A- L'air que nous respirons
Principaux polluants
Suivi en temps réel
Information et alerte
Prévision à long terme
B- Les risques
Valeurs recommandées
Risques encourus
Espérance de vie
C- Actions à entreprendre
1- Redonner la priorité à la qualité de l'air dans le PDU
2- Revoir le tracé de la 3ème ligne de métro
3- Protéger les populations fragiles
4- Diminuer la circulation de transit
D- Quelques règles d'hygiène
Ce début d'année 2017 est particulièrement agressif pour nos bronches, plus généralement pour notre santé. L'anticyclone qui souvent stationne sur la France et en particulier sur la région fait office de couvercle au-dessus de nos émissions polluantes.
Dans notre région, c'était l'ORAMIP -Observatoire Régional de l'Air en Midi-Pyrénées- devenu maintenant ATMO-Occitanie après la fusion des régions - qui est chargé de la surveillance de la qualité de l’air et de ses effets sur la santé et sur l’environnement.
L'ORAMIP
Trois sortes sont particulièrement préoccupantes dans la région :
Les particules en suspension peuvent être d'origine naturelle (érosion des sols, pollens ...) ou anthropique (liées à l'activité humaine).
Dans ce cas, elles sont issues majoritairement de la combustion incomplète des combustibles fossiles (surtout transports et chauffage résidentiel, mais aussi sidérurgie, cimenteries,
incinération de déchets, manutention de produits pondéraux, minerais et matériaux, centrale thermique ...) et de l'usure des matériaux.
On distingue généralement les PM10 dont la taille est inférieure à 10µ des PM2,5 quatre fois plus petites au plus et nettement plus dangereuses pour l'organisme.
Les sources principales sont les véhicules : près de 60% en Midi-Pyrénées et plus de 70% sur l'agglomération toulousaine et les installations de combustion (centrales thermiques,
chauffages...).
Le pot catalytique a permis, depuis 1993, une diminution des émissions des véhicules à essence. Néanmoins, l'effet reste encore peu perceptible compte tenu de l'augmentation forte du trafic
automobile et de l'âge moyen des véhicules.
L'ozone provient de la réaction photochimique de certains polluants primaires en présence de rayonnement solaire et d'une température élevée. Il provoque toux, altérations pulmonaires, irritations oculaires.
On a pu constater au cours du mois de janvier 2017 des dépassements importants en ce qui concerne les oxydes d'azote et les particules fines PM10. On peut sélectionner les courbes de suivi correspondant aux emplacements les plus proches du quartier, ici Les Mazades et la route d'Albi.
La procédure d'information consiste à prévenir les catégories fragiles de la population (établissements sensibles).
En cas de dépassement important et/ou prolongé il appartient aux préfets de prendre les mesures pour protéger la population après avoir décidé de la procédure d'alerte. Celle-ci entraine une baisse des limites de vitesse des véhicules de 20 km/h.
Cartes de moyennes annuelles dressées en fonction des polluants. Ici oxyde d'azote en 2012
(Les cartes les plus récentes ne sont pas disponibles).
Au centre on distingue bien la double ceinture du canal et des boulevards, avec un degré de pollution particulièrement préoccupant le long du canal de Brienne, des Ponts-Jumeaux à Héraclès.
L'Oramip dresse aussi des cartes de prévison.
Celle ci a déclenché l'alerte à la pollution aux PM10, la première pour la région.
Les limitations de vitesse ont été réduites de 20km/h le 26 janvier 2017. Peu d'automobilistes les ont respectées, pas plus à Toulouse que sur les autoroutes voisines.
La baisse effective des vitesses induit une baisse des NOx rejetés de 20% mais de seulement 3 à 5% des particules fines généralement responsables de la procédure d'alerte (PM).
Citées par le maître d'ouvrage du projet de 3ème ligne de métro, et figurant aussi dans le Projet Mobilités, les cartes ci-dessus montrent une quasi disparition du dioxyde d'azote en 2030, justifiant ainsi implicitement l'absence de prise en compte de la pollution de l'air dans le projet de métro. Les descriptifs de ces projets ne parlent pas des autres polluants.
Les prévisions à moyen et long terme dépendent essentiellement de celles de production des véhicules légers et de leur motorisation.
Les prévisions de vente en 2030 (ci-dessous, citées par The Economist) indiquent une baisse de 20 à 30% du nombre des véhicules à motorisation conventionnelle thermique, les plus polluants. Si on tient compte de la durée moyenne du parc installé (7 à 8 ans), la situation réelle du parc en 2030 sera celle des véhicules vendus 7 ans plus tôt, 2023, donc -on le voit ci-dessous- sans baisse importante du nombre de véhicules à motorisation thermique et de la pollution qu'ils induisent.
Mais il faudra y ajouter la pollution produite par les 30% supplémentaires de nouveaux véhicules à motorisation moins polluante (hybride, électrique, hydrogène...) sans NO2 mais toujours source d'émission de particules (freins, pneumatiques, bitume...)
D'autre part, les mesures effectuées dans des conditions réelles d'utilisation montrent que les véhicules diesel homologués aux normes euro6, en vigueur depuis 2014, relâchent dans l'atmosphère plus de 6 fois plus d'oxydes d'azote qu'autorisé ( le monde 27/04/17 : Les moteurs diesel dernière génération polluent bien plus qu’annoncé ).
Bref, il faut vraiment être optimiste pour affirmer avec l'ORAMIP qu'en 2030 la pollution de l'air aura pratiquement disparu du ciel de la Métropole toulousaine.
Les risques sont variables en fonction de la nature des polluants ingérés mais aussi de leur quantité.
L'Organisme Mondial de la Santé (OMS) préconise des valeurs limites pour les moyennes annuelles, et parfois pour des valeurs journalières en ce qui concerne les expositions concernant :
PM2.5
10 μg/m3 moyenne annuelle
25 μg/m3 moyenne sur 24 heures
PM10
20 μg/m3 moyenne annuelle
50 μg/m3 moyenne sur 24 heures
O3
100 μg/m3 moyenne sur 8 heures
NO2
40 μg/m3 moyenne annuelle
200 μg/m3 moyenne horaire
SO2
20 μg/m3 moyenne sur 24 heures
500 μg/m3 moyenne sur 10 minutes
L'OMS recommande, pour les moyennes annuelles, un seuil de 40µg/m3 pour le NO2, mais seulement de 20µg/m3 pour les PM10 (10µg/m3 pour les PM2,5) alors que l'ORAMIP en indique le double sur son site (valeur européenne).
Particules fines : voir le dessin ci-dessous.
Ozone :
problèmes respiratoires, déclenchement de crises d'asthme, diminution de la fonction pulmonaire et apparition de maladies respiratoires.
Oxydes d'azote :
les symptômes bronchitiques chez l'enfant asthmatique augmentent avec une exposition de longue durée au NO2. On associe également une diminution de la fonction pulmonaire.
Dioxyde de soufre : altération du fonctionnement des poumons. Il provoque aussi des irritations oculaires. L'inflammation de l'appareil respiratoire entraîne de la toux, une production de mucus, une exacerbation de l'asthme, des bronchites chroniques et une sensibilisation aux infections respiratoires.
Le nombre des admissions à l'hôpital pour des cardiopathies et la mortalité augmentent les jours de fortes concentrations en SO2.
La réaction avec l'eau produit de l'acide sulfurique, principal composant des pluies acides à l'origine de phénomènes de déforestation.
Lemonde.fr 23/05/17
Selon les dernières données publiées en 2016 par Santé Publique France (l’ex-Institut de veille sanitaire), si la France respectait le plafond de l’OMS des 10 μg/m3 d’exposition annuelle aux PM2,5, le bénéfice en termes de santé publique serait de « 17 700 décès évités chaque année et d’un gain moyen de 7 mois d’espérance de vie à 30 ans dans les villes de plus de 100 000 habitants ».
(étude Aphekom)
Toulouse offre des niveaux de pollution de l'air proches de ceux observés dans d'autres villes de taille comparable mais, la ville étant située dans un couloir de circulation atmosphérique entre Atlantique et Méditerranée, ces pollutions sont chassées par les vents forts (Autan ou Tramontane). Ainsi les moyennes annuelles sont moins défavorables et les limites sont généralement respectées (sauf NO2 en 2015).
En ce début d'année 2017 il semble que la situation se dégrade fortement.
Une obligation réglementaire
En France, la gestion de la qualité de l’air est régie par la loi sur l'Air et l'utilisation rationnelle de
l'énergie du 30 décembre 1996 (Laure) qui reconnaît l’existence d’un impact sanitaire de la pollution
atmosphérique et le droit à chacun de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé. Cette loi (intégrée depuis dans le Code de
l'Environnement) rend obligatoire la surveillance de la qualité de l'air, la définition d'objectifs de qualité et l'information du public. Elle prévoit la mise en place de Plans régionaux pour la
qualité de l'air (PRQA) qui fixent des orientations visant à prévenir, réduire ou atténuer les effets de la pollution atmosphérique...
Les objectifs de qualité sont déclinés dans différents plans ou schémas (Plan de protection de l'atmosphère (PPA), des Plans Climat énergie territoriaux...) dont un Plan de déplacements urbains (PDU).
Tous, selon la loi, doivent donner la priorité à la qualité de l'air.
Le PDU de 2012,
toujours en vigueur, affirme, au premier rang de ses objectifs déclinés en 10 points :
Le plan Mobilité 2020-2025-2030 valant PDU
En 2016 -approbation prévue en 2017- la métropole détermine, concurremment à la troisième ligne de métro, un Plan Mobilités qui décline un plan d'action avec trois leviers, chacun regroupant entre 8 et 20 actions (39 en tout) :
Ainsi l'objectif limiter les nuisances et pollutions est passé, en quatre ans, de la priorité numéro 1 à la priorité 35 (sur 39). Et cela ne concerne qu'un plan de réduction de vitesse sur certains axes.
L'équilibre entre les besoins d'accès et de mobilité et la protection de l'environnement et de la santé (planche CERTU ci-dessus) n'est plus du tout respecté.
Si le plan Mobilité vaut PDU, il doit se conformer à la réglementation concernant les PDU et avoir comme priorité la limitation des nuisances et des pollutions.
La version donnée à l'enquête publique évoque des synergies avec :
On cherche vainement les modalités pratiques de ces synergies dans la suite du document qui occulte complètement que le meilleur moyen pour limiter les nuisances et les pollutions est de mettre un maximum de passagers dans les transports en commun dont la troisième ligne de métro.
On pourrait comprendre si la première action (faire la troisième ligne) prenait en compte l'objectif de réduction des nuisances atmosphériques.
Il n'en est rien : dans le dossier SMTC-Tisséo décrivant, pour le Débat public, le projet de 3ème ligne, la préoccupation concernant l'environnement arrive à la page 58 (sur 90), bien après la définition du tracé. Tisséo affirme une amélioration de la qualité de l'air permise par l'ensemble du projet mobilités, en réalité l'impact estimé n'est que de 5 à 7% en 2030 (dont 3% pour la 3ème ligne).
Il est nécessaire de revoir d'abord le Plan Mobilités valant PDU en respectant l'impératif de diminution de la pollution de l'air et, ensuite, revoir la méthode de définition de la troisième ligne de métro.
Une seule façon de diminuer la pollution due aux véhicules : mettre les automobilistes dans les transports en commun.
Le métro est le moyen le plus adapté pour transporter chaque jour le plus grand nombre de personnes (4 fois plus qu'un tram qui lui-même transporte 2,5 fois plus de personnes qu'un bus).
Encore faut-il que ce métro réponde le mieux possible aux besoins de la population, il doit donc donc passer
En évoquant un développement urbain -improbable avant plusieurs décennies- le projet Tisséo décrit un invraisemblable coude jusqu'à La Vache (déjà desservi par la ligne B et le chemin de fer).
Pour dépolluer plus efficacement, ce tracé doit être revu pour les 3 raisons suivantes :
3 - Le tracé nord semble éviter soigneusement les couloirs de pollution, alors qu'il serait nécessaire de les côtoyer pour avoir une chance de récupérer les conducteurs des véhicules qui polluent (ci-contre).
Un tracé au centre longe les canaux (du Midi et/ou de Brienne) et recoupe les boulevards également pollués.
En orange, le tracé Tisséo, en bleu le tracé optimisé soutenu par le collectif citoyen en faveur de la 3ème ligne de métro.
Dans le quartier des Chalets (à droite du point blanc central), l'école du Nord bd d'Arcole, les écoles Bayard et peut-être Matabiau rue Matabiau, la crèche La Courte-échelle mais surtout le collège des Chalets très proches du canal sont très exposés aux polluants mesurés par l'Oramip. Ils abritent plus d'un millier d'enfants à protéger en priorité.
Nous devons faire évoluer nos pratiques.
Il semble raisonnable :
Les enfants
Le zoom sur la carte de pollution de l'ORAMIP (NO2 en 2012) montre que les limites sont fréquemment atteintes le long du canal, l'avenue Honoré Serres et les boulevards.
Deux zones sont particulièrement préoccupantes, Le canal de Brienne depuis les Ponts-Jumeaux jusqu'à Héraclès et le carrefour canal du Midi-Honoré Serres.
Plusieurs milliers d'enfants sont très exposés à la pollution. Qualifiés de personnes sensibles ils sont donc à protéger en premier lieu, même si les prévisions indiquent une quasi absence de pollution atmosphérique en 2030, ce dont, assurément, nous ne prenons pas le chemin.
Bien que les itinéraires de raccourcis fassent souvent gagner du temps aux automobilistes qui les empruntent, ils sont globalement nocifs pour le flux de l'ensemble des véhicules concernés, en terme de vitesse d'écoulement et de quantité de polluants émis.
En effet le passage d'un carrefour peut se décrire par une phase de ralentissement, puis un temps d’arrêt suivi d'une accélération pour remettre le véhicule à la vitesse qu'il avait avant le carrefour.
La multiplication des itinéraires pour un même trajet multiplie le nombre de carrefours, donc le nombre de freinages et d'accélérations qui constituent les plus grosses causes de pollution (gaz moteurs, freins, embrayage, pneus, bitume).
A ce raisonnement on peut ajouter le paradoxe du mathématicien allemand Dietrich Braess qui estime jusqu'à 45% la perte globale d'efficacité du réseau viaire dans le cas de multiplication du nombre de voies pour aller d'un point à un autre. La perte est due à la spéculation des conducteurs qui cherchent à aller le plus vite possible et dérèglent ainsi un écoulement régulier du flux de circulation en adoptant un comportement erratique.
Nous demandons depuis longtemps aux services municipaux de faire en sorte que la vitesse des véhicules en transit soit diminuée (grâce, entre autres, à la pose de ralentisseurs), en espérant que l'allongement des temps de transit dissuadera les conducteurs.
Constitué d'îlots d'habitation, le quartier des Chalets (ci-dessus) conserve la pollution plus longtemps que les axes importants plus ventilés. C'est ainsi qu'on s'y réveille souvent en sentant la pollution (odeur désagréable, âcreté, irritation de la gorge, secrétions nasales), alors que les mesures en direct de l'Oramip montrent que les voies importantes où sont situés les appareils de mesures ont bénéficié d'améliorations depuis plusieurs heures.
Le plan de circulation envisagé par J. Busquets dans son schéma directeur prévoit des dispositions pour empêcher la circulation de transit (en mettant en pratique les schémas de circulation en marguerite).
En l'absence de sites spécialisés, on ne peut que donner des conseils de bon sens que chacun pourra
compléter.
En particulier en consultant le site de la préfecture :
http://www.haute-garonne.gouv.fr/Actualites/Episode-de-pollution-de-l-air-en-Haute-Garonne-vendredi-22-et-samedi-23-fevrier-2019
La Commission Européenne a assigné la France le 17 mai 2018 devant la Cour de Justice pour des manquements dans la lutte contre la pollution :
dépassement des valeurs limites de qualité de l'air
manquement à l'obligation de prendre des mesures appropriées pour écourter le plus possible les périodes de dépassement.
Sous l'impulsion du comité de quartier Rangueil, continuellement submergé de dioxyde d'azote et de particules fines issus de la circulation sur la rocade, une quinzaine d'associations toulousaines se regroupent avec comme objectifs :
informer la population et la sensibiliser sur ce risque pour la santé,
agir pour faire réduire la pollution à la source.
Afin de balayer l'ensemble de cette problématique, quatre groupes ont été créés
Capteurs et mesures
Information et communication
Effets sur la santé
Aspects juridiques.
Ainsi armé, le collectif, qui envisage de se transformer en association pour pouvoir agir juridiquement, espère obliger les autorités à améliorer la situation qui s'aggrave et s'étend de façon continue depuis de nombreuses années.
à suivre -
Laissez un message si vous désirez participer
Message de Mathieu Villion
Le passage d'un ralentisseur peut se décrire par une phase de ralentissement, puis un
temps d’arrêt suivi d'une accélération pour remettre le véhicule à la vitesse qu'il
avait avant le ralentisseur. La multiplication des ralentisseurs augmente la
pollution. Les usagers ont tendance à choisir des crossovers plus lourds qui
supportent mieux les ralentisseurs mais nécessitent plus d'énergie pour les
accélérations. Ralentir les véhicules en excès de vitesse est souhaitable mais le ralentisseur n'est
pas souhaitable pour diminuer la pollution. Cordialement, Mathieu Villion
Réponse :
Merci de votre message.
C'est vrai, mais en partie seulement : nombreux sont les automobilistes
qui se sont aperçus que le passage des ralentisseurs était plus confortable
à 50km/h qu'à 30.
Ce qui explique que les mesures de vitesse rue Ingres indiquaient, en 2016,
que plus de 300 conducteurs en 24 h. roulaient à plus de 44 km/h.
Les services de la métropole semblaient d'accord pour mettre des ralentisseurs
en début de rue avant que les véhicules aient eu le temps d'accélérer...
espérant ainsi les contraindre à rester à 30 km/h.
Nous attendons les travaux correspondants, à suivre par des nouvelles mesures.
Bien cordialement,
Alain Roy
Message: Bonjour, Pour peu que l'on reste un peu tard au travail et que l'on rentre en voiture,
sur les 40 minutes de trajets, on peut passer facilement 5 bonnes minutes à
tourner en rond jusqu'à trouver une place de stationnement. La diminution
constante du nombre de places disponibles n'est pas bon pour la pollution. Ceux qui disent que diminuer le nombre de places poussent les usagers vers
les transports en commun ne doivent pas les utiliser souvent. Depuis les
Chalets vers Blagnac/Colomiers, il n'y a que 3 ponts au nord de Toulouse. https://www.öpnvkarte.de/#1.4334;43.6003;14 La ligne 63 par exemple est bondée, lente coincée dans les bouchons. Seul le métro pourrait être efficace et en attendant ne pas supprimer de
places de stationnement pour préserver nos poumons! Merci Cordialement, Mathieu Villion
Réponse
Je crois, hélas, que vous avez raison, et que les cinq minutes à tourner avant
de trouver une place sont largement insuffisantes après 19h30.
Depuis plus de 20 ans l'association cherche à faire en sorte que le nombre de
places de stationnement disponibles dans le quartier soit mis en regard des
besoins des habitants. Cela n'a jamais intéressé les services
ni les élus : les services techniques de la Mairie -maintenant de la métropole-
continuent à faire leur petite tambouille sans consulter les habitants.
Les élus assistent, impuissants semble-t-il, à ces travaux souvent peu utiles.
Que faire ?
Alain Roy
mer.
17
juin
2020
Le point sur la concertation TESO, l'avis de l'association Chalets-Roquelaine et la participation à l'enquête publique : 3172 pages de dossier TESO et la tour Occitanie.
Le nouveau projet "Nòu Matabiau" proposé par les associations riveraines
Plusieurs associations de quartiers limitrophes de la gare Matabiau ont publié un manifeste invitant les candidats métropolitains à réorienter le projet Grand Matabiau Quais d’Oc, ex-Teso. Ce dernier n’ayant plus, pour les signataires, sa place, tel quel, face aux bouleversements climatiques et économiques annoncés.
Nòu Matabiau serait son nom. La concertation serait son maître mot. L’écologie serait son étendard. Et l’innovation urbaine, ses fondations. Il s’agit d’un nouveau projet qui prendrait place sur
le socle historique de la gare de Toulouse. Élaboré collectivement par les associations de quartiers proches de Matabiau, ses contours ont été publiés dans un manifeste, soumis aux candidats
métropolitains encore en lice pour le second tour des municipales.
« Sous des airs de modernité, le projet de réaménagement de la gare Matabiau, initié par Jean-Luc Moudenc, nous ramène aux années 1970 », déplorent les signataires, qui dénoncent
« un quartier d’affaires froid et sans âme ». Eux demandent, comme ils l’ont déjà mentionné lors des différentes concertations lancées dans le cadre des enquêtes publiques, un quartier
à visage humain, convivial, dont l’identité urbaine et architecturale serait ancrée dans la ville.
« Pour nous, l’aménagement de cette immense zone urbaine doit être le laboratoire de ce qu’il faudrait réaliser en matière de mobilités décroissantes, d’urbanisme écologique, de démocratie
locale, de culture, de mixité sociale et inter générationnel, d’économie solidaire créatrice d’emplois », affirment les associations. Elles appellent de leurs vœux un réaménagement plus
proche de la nature, respectueux de la santé et de la qualité de vie des habitants.
Les sept associations signataires*, soutenues par les Amis de la Terre, attendent ainsi davantage d’engagements
des élus pour l’intérêt général face aux intérêts extérieurs. Et que ces garanties ne changent pas. En revanche, les positions prises par un maître d’ouvrage devront, elles, pouvoir être revues à
la marge avec l’accord des habitants, mais ne pourront pas être remises en cause sans concertation.
Mais il est une promesse que les riverains souhaiteraient immuable : celle d’un quartier résolument tourné vers la nature. D’abord, en trouvant des solutions viables pour diminuer la
pollution atmosphérique et donc, en remettant en question la place de la voiture. Pour cela, « la gare doit devenir un pôle multimodal exemplaire », lancent-ils. Ensuite, en incluant
dans le projet un véritable urbanisme agricole et une réelle biodiversité.
Des orientations auxquelles les associations de riverains accolent des propositions concrètes comme celle de l’abandon de la tour Occitanie :
« Ce projet irresponsable et probablement infaisable en l’état, restera s’il se réalise – et nous ferons tout pour qu’il ne se réalise pas – la marque indélébile du péché d’orgueil du maire
sortant, imposé sans concertation, hors d’échelle et dont la végétalisation, de ses jardins suspendus – non accessibles aux résidents – semble improbable », expliquent les signataires du
manifeste.
Ces derniers interpellent également la SNCF, partenaire privilégiée du projet. « À notre connaissance, elle vendrait, directement au privé, la parcelle de l’ancien tri postal où un projet
démesuré risque de voir le jour. À la suite du Grenelle de l’environnement, l’État avait pourtant sommé la SNCF de libérer du foncier pour le mettre au service du bien commun, afin de construire
des logements sociaux », assurent les associations. Elles demandent donc aux élus d’exiger de la SNCF qu’elle se recentrent sur les intérêts communs du projet et des habitants.
Des intérêts communs qui pourraient être élargis si les quatre futurs parvis desservant la gare étaient entièrement dédiés à la rencontre et au dialogue des différents usagers. L’idée serait de
consacrer le parvis du canal à la promotion des terroirs, des grands sites et des productions agricoles et viticoles d’Occitanie. Le Conseil régional serait chargé de son animation. Le parvis
Marengo, au pied du siège de Toulouse métropole, pourrait devenir celui de la culture avec l’implantation de cinéma ou de théâtres, ou plus facilement de guinguettes, bistrots ou animations
éphémères. Quant au parvis de l’avenue de Lyon, il serait proposé au Conseil départemental pour la valorisation de ses politiques en matière d’agriculture durable. Pour finir, le parvis
Michelet-Périole resterait à disposition des associations au travers d’un Fablab favorisant la créativité et l’intelligence collective.
Mais ces propositions, énoncées dans le manifeste, nécessitent un croisement d’expertises et de savoirs-faire dans plusieurs domaines pour devenir concrètes. « Tout repose ainsi sur la
complémentarité entre le savoir théorique et l’expérience des usagers », estiment les associations de quartiers. C’est pour cela qu’elles suggèrent aujourd’hui aux candidats aux municipales,
la création d’une Université populaire de l’innovation urbaine.
* AS Lapujade, Michel-Ange, Chalets-Roquelaine, Marengo-Bonnefoy, Bien Vivre à St-Aubin, Non au Gratte-Ciel de Toulouse – Collectif pour un urbanisme citoyen et Cheminots-Saint Laurent.
ENQUÊTE PUBLIQUE
97% des projets soumis à enquête publique en France sont acceptés avec ou sans réserves.
TESO n'a pas fait exception à cette règle implicite : la Commission d'enquête (CE) a accepté l'ensemble des 5 projets qui lui étaient soumis.
La participation a été forte. Il faut dire que les métiers de la construction ont sollicité largement leurs adhérents, quel que soit leur lieu de vie, afin qu'ils donnent un avis positif aux projets dont ils espèrent tirer bénéfice. Ainsi un maçon charentais a compté autant qu'un riverain de l'avenue de Lyon qui en sera chassé.
Tous les arguments avancés par les contributeurs n'ont pas fait l'objet d'une égale attention des commissaires. Le volet mobilités et ses conséquences sur la pollution a été totalement sous-estimé pour TESO dont les développement futurs (bureaux, logements, commerces) sont tout à fait incompatibles avec la voirie actuelle ou prévue. Pour compenser sans doute, la Commission préconise d’implanter les établissements accueillant des populations sensibles à l’écart des boulevards à fort trafic et d’étudier les différents moyens envisageables pour améliorer la qualité de l’air dans le secteur.
Nous n'aurons ainsi que nos yeux pour pleurer. Et prendre connaissance des statistiques de morbidité due à la pollution...
TOUR OCCITANIE
Malgré le peu d'enthousiasme manifesté par la CE dans son rapport en ce qui concerne les dépenses énergétiques et l'empreinte carbone (les tours ne font plus partie du modèle de sobriété énergétique du futur), elle passe outre aux dangers représentés par le manque d'expérience en ce qui concerne les tours arborées. Le rapport ne mentionne même pas les conditions de vent extrêmes déjà relevées à Toulouse, et se contente d'une citation en guise de remède aux « collisions mortelles contre les vitres [qui] constituent l’un des plus grands problèmes de protection des oiseaux de notre monde civilisé ».
A la lecture du rapport on ne peut que se rappeler que la présidente de la Commission d'enquête est la même personne qui a préconisé en 2016 la modification du PLU pour permettre, à l'emplacement du tri postal, une construction d'une hauteur de 150 mètres. Et s'interroger sur la nature des relations entre le président du tribunal administratif, qui nomme les commissions d'enquête, et le Maire qui promeut les promoteurs immobiliers.
Rapports de la commission d'enquête :
http://www.haute-garonne.gouv.fr/content/download/30786/205939/file/1%20Rapport%20TESO.pdf
http://www.haute-garonne.gouv.fr/content/download/30787/205943/file/2%20Conclusions%20TESO.pdf
date de création 10 mars 2019
Rappel de l'historique du projet et des positions défendues par l'association Chalets-Roquelaine.
L'enquête publique est close depuis le 30 avril.
Plus de 1300 contributions ont été déposées sur les registres d'après la Dépêche du 3 mai. C'est bien pour la démocratie, bien que la participation de certains ait été largement téléguidée par des incitations du promoteur qui a même distribué dans le quartier des tracts erronés que La Dépêche a étrangement relayé dans ses colonnes.
Ces participations, souvent anonymes et laconiques, ne le sont pas toutes. En googolant certains noms de dépositaires on trouve facilement des gens
appartenant au monde de la construction et n'habitant pas forcément à Toulouse : entrepreneur de maçonnerie de Ruffec (Charente), ou une autre de Saint-Girons... Un publicitaire de Neuilly/Seine
("conseil pour les affaires" d'après l'INSEE) vante le projet TESO et "l'architecture exceptionnelle de la tour"...vue du pont de Puteaux sans doute ?
Beaucoup plus moderne, et responsable, est la démarche suivie à Strasbourg avec la tour Elithis même si la hauteur commence à faire beaucoup...
Après la réunion bronca du 13 mars 2018 à l'Espace Vanel, il avait été convenu avec le Maire que le plan guide 2016, défini grâce à la première concertation, qui a eu lieu de 2013 à 2016, constitue la base des discussions en 2019.
Après une relance tardive de la « concertation », un premier atelier (le 5 mars 2019) a permis de découvrir de nouveaux éléments, déjà évoqués en juin dernier mais n'ayant jamais fait l'objet de discussion préalable : les hauteurs prévues pour les immeubles de Raynal (24 m dans le plan-guide, 60 m maintenant) et Cheminots - Saint-Laurent - Périole (12m dans le plan-guide de 2016, 35 m maintenant), la tour Occitanie (50 m en 2016, 150 m maintenant) et l’emprise au sol qui n’est plus réglementée (100% de surface constructible).
Les concertés, se sentant un peu escroqués, ont créé un
collectif réunissant 11 associations, dont Chalets-Roquelaine. Il proteste, pacifiquement mais fermement, contre l'imposition de telles dispositions qui vont à l’encontre des
accords précédents.
Il réclame simplement un retour au plan guide négocié de 2016.
Chacune des associations de quartier a participé à la rédaction de deux documents sur TESO et la tour. Ce sont : Cheminots-Saint Laurent, Lapujade, Michel-Ange, Chalets-Roquelaine, Etoile de Belfort, Marengo-Bonnefoy, AQMJC, Bien Vivre à St-Aubin, Non au Gratte-Ciel de Toulouse – Collectif pour un urbanisme citoyen.
Les documents sont téléchargeables ci-dessous.
Nos arguments sont exposés juste après (Circulation et pollution et paragraphes suivants)
Sur les 40ha de la ZAC, le projet comporte d'importantes surfaces de bureaux et de logements.
Sur ce périmètre, et indirectement sur le périmètre du projet urbain, la
circulation augmentera en proportion du nombre d'employés, de riverains et des nouveaux échanges commerciaux nécessaires à la vie de ces quartiers. Les ambitions de TESO
indiquent : 300 000 m² de bureaux, 2 500 logements, 50 000 m² de commerces. Ce qui correspond à des prévisions de 20 000 employés de bureau (15 m²/employé), 5 500 habitants (2,2 hab. /
logement) et 12 500 employés de commerce (4m² / employé), environ 45 000 personnes avec les visiteurs, dont on ne peut déduire qu'une faible partie habitant et travaillant sur place. Si on y
ajoute le projet de tour (13000 m² de bureaux, 126 logements, 1 hôtel + 2 restaurants, de nombreux commerces) on trouve près de 50 000 personnes.
A raison d'un aller-retour travail par jour
pour la
moitié d'entre eux (objectif 2030 du PDU mobilités : 54% des
Toulousains circuleront avec leur voiture, contre 73% en 2013), cela met plus de 50 000 personnes par jour sur les bords du Canal, unique ou presque voie d'accès,
plus du double du flux actuel (40 000 v/j
d'après l'avis de l'Autorité environnementale). Ces 50 000 mouvements semblent avoir été effacés des bords du Canal par le SGDD (?) évoqué à plusieurs reprises dans les documents
joints à l'EP. On croit comprendre qu'il s'agit du Système de Gestion Globale des Déplacements -SGGD- qui doit avoir été utilisé en oubliant des éléments importants à l'entrée du
modèle ou avec un paramétrage défectueux.
La nouvelle rue Raynal, plutôt orientée nord-sud, ne peut pas beaucoup décharger la circulation le long du canal. Sa présence ne
pourrait, au contraire, que ramener au centre, à travers les échangeurs de Croix Daurade et des Izards, les véhicules du périphérique saturé et ceux des boulevards Silvio Trentin et Pierre Curie
qui ne le sont pas moins. Complétée par la rue de Périole et le boulevard des Crêtes elle pourrait même constituer une section propice à la création d'une dérivation catastrophique pour la santé
entre différents échangeurs nord / ouest et sud-est (ci-dessous à gauche).
Souvent évoquée comme étant la solution de tous ces maux, la 3ème ligne de métro se disqualifie avant de naître en privilégiant un trajet desservant des quartiers à urbaniser ultérieurement ou déjà desservis (Jean Maga, Sept Deniers stade, Fondeyre, La Vache, Toulouse-Lautrec...) et pas les quartiers les plus peuplés (Purpan, Sept Deniers centre, Ponts Jumeaux, Brouardel, Héraclès, J. d'Arc, Chalets). Ces boucles du trajet de référence -inutiles sinon pour des développements immobiliers futurs- décourageront beaucoup d'automobilistes d'abandonner leur volant (ci-dessous).
Ce surplus de flux automobile entrainera le doublement des excès de
dioxyde d'azote NO2 et de particules fines, toxiques à la fois pour le système respiratoire et le système cardio-vasculaire, déjà largement hors normes à l’heure
actuelle.
Voir le Monde 12 mars 2019 : La pollution de l'air tue deux fois plus que ce qui était
estimé
La Charte de l'environnement précise qu'il est du devoir de chaque citoyen de protéger son environnement. Les statuts de l’Association précisent également son objet, dont la sauvegarde de l'environnement et du cadre de vie des résidents du quartier.
Il est donc du devoir de chacun d'entre nous de donner un avis négatif sur le développement de TESO tant que le plan de circulation qui devrait l'accompagner n'a pas été communiqué ni concerté sincèrement, jusqu'à ce qu'il soit satisfaisant pour la santé des riverains.
Argument supplémentaire, la saturation des boulevards et du Canal incite les automobilistes à emprunter les petites rues traversant le quartier des Chalets, développant une importante circulation de transit incompatible avec le réseau viaire et une vie de quartier. Dès aujourd'hui, ces milliers de voitures se pressant aux heures de pointe dans un quartier où la ventilation naturelle est bien moindre que sur les grands axes, ont pour conséquence une accumulation des polluants insupportable pour les habitants. Surtout ceux qui ne peuvent aérer leur logement qu'en ouvrant côté rue quand ils ne bénéficient pas d'un logement ayant des ouvertures côté jardins.
On peut imaginer répartir à égalité dans une première
approche ces 50 000 trajets/jour supplémentaires sur les moyens mis à disposition des usagers :
Ces déplacements à vélo et à pied constituent aujourd’hui la seule alternative réelle à l’excès de pollution. A défaut de l’imposer, il faut inclure leur facilitation dans tous les projets urbains. En particulier, il est nécessaire de travailler sérieusement les points suivants avant le commencement des développements immobiliers :
L'absence de planification de la mise en place des liaisons mode doux est une raison supplémentaire pour donner un avis négatif au premier objet de l'enquête publique.
Génération après génération, les élèves du collège des
Chalets passent beaucoup du
temps alloué à l’éducation physique et sportive dans des autobus coincés dans les embouteillages.
Le projet TESO comporte la création d'une crèche publique et d'un gymnase. Ces équipements sont réclamés par notre quartier depuis plus de 20 ans. Il
faut que leur dimensionnement tienne compte des besoins des deux quartiers Chalets-Roquelaine ET Raisin-Raynal, voire des besoins des quartiers limitrophes souvent aussi
démunis.
En l'absence de précision, les
habitants des Chalets ne peuvent que donner un avis négatif.
1 - La tour symbole
Aucune raison sérieuse n'a encore été avancée pour en justifier
l'existence.
Sa première caractéristique est la hauteur de 150 mètres, plus de deux fois plus que les immeubles environnants. Le souhait de ses partisans est qu'elle soit vue de partout, de tous les Toulousains et visiteurs.
Si elle doit être vue de tous les
Toulousains, il faut que tous puissent se prononcer sur l'opportunité de la construire, et pas seulement un faible nombre de concitoyens contraints-et disponibles- de lire -et
comprendre- les 3372 pages du dossier de l'enquête publique. Pour faciliter leur choix, il est nécessaire d'installer pour quelques jours un gabarit composés de ballons à
l'endroit prévu pour la construction de cette tour. Chacun pourra alors vérifier si les images perspectives fournies dans le dossier (PC_6) sont réalistes (deux sur quatre indiquent, au moment de
l'enquête, des points de prise de vue erronés).
Le deuxième argument le plus utilisé est que cette tour constitue
un Symbole, un signal
fort...
De quoi, de qui ?
Le discours officiel nous rebat les oreilles en cherchant une
légitimité du côté :
En étant plus réaliste (mais moins poète) on peut évoquer les
principaux points négatifs suivants :
Il nous faut revenir à des valeurs exemplaires et pérennes, en phase avec les exigences d’aujourd’hui, ne rejetant pas grossièrement l’apport, déterminant pour les transports collectifs, de la gare du 19ème siècle et du Canal du 17ème, deux monuments historiques dont on devrait être respectueux et préserver les richesses patrimoniales.
Là encore, un avis négatif semble s'imposer pour la tour (objet 4 de l'enquête publique) dont l'utilité, loin d'avoir été prouvée, n'est justifiée que par des motifs immatures ou mercantiles.
2 - Pour un projet urbain cohérent
et convivial
Le saucissonnage proposé pour le développement du projet TESO (chaque
parcelle devant faire l'objet d'un appel d'offre spécifique) fait craindre une incohérence globale. Déjà, poser une tour fréquentée par plus de 3000 personnes entre les deux parvis les plus
importants de la gare est contraire à la nécessité de désenclavement, réalisé grâce à la mise en place de quatre parvis au lieu d'un. Cette tour serait un abcès dans la circulation autour du
projet.
Il faut revenir à un plan d'ensemble en osant une architecture à échelle humaine respectueuse de l'environnement et des habitants, leur permettant d'échanger et dialoguer en se
regardant autrement que par Internet et réseaux sociaux.
Les plus de 2 millions de signataires de l'Affaire du siècle devraient inspirer le commanditaire et sa maîtrise d’œuvre en faveur de la création d'un quartier autosuffisant en énergie.
Les promoteurs veulent nous imposer une vie "à l'américaine" ou "à
l'Abou Dhabi" dans des immeubles démesurés. Pourtant, de nombreux Toulousains contents et fiers de l'être, veulent continuer à vivre "à la Toulousaine". Cette vie semble enviée par beaucoup de
Français qui cherchent à s'implanter dans la région, ce qui n'est surtout pas une raison pour vouloir faire un urbanisme démesuré pour "densifier".
Le quartier des Chalets est un des plus denses de Toulouse, nous y vivons bien et nous souhaitons y rester.
Une affiche au métro Jeanne d'Arc annonce l'enquête publique préalable
- à la délivrance du permis de construire de la tour Occitanie
- à la déclaration d'utilité publique des travaux nécessaires à la réalisation des opérations structurantes de Toulouse EuroSudOuest
- à la détermination des parcelles à déclarer cessibles
- à la mise en compatibilité du plan local d'urbanisme de Toulouse Métropole, commune de Toulouse, et du plan local d'urbanisme intercommunal tenant lieu de programme local de l'habitat, en cours
d'approbation
- au classement/déclassement des voiries.
Nous ne pouvons que vous encourager à donner vos avis, quels qu'ils soient, lors de cette enquête.
Voir aussi Actu-Toulouse 12 mars 2019
En ce qui nous concerne, cette enquête qui couvre des objets multiples apparait comme un moyen de noyer plusieurs poissons du même coup :
- une tour de 150m,
- la restructuration du secteur av. de Lyon,
- les expropriations,
- la modification du PLU (mise en compatibilité*),
- la voirie du secteur.
Toutes méritent mieux qu'une enquête de 45 jours pour engager définitivement des générations de Toulousains et de visiteurs.
Il faut un vrai débat démocratique permettant de déterminer un vrai plan d'urbanisme (et d'urbaniste), et arrêter les modifications à la sauvette même si elles sont appuyées sur
... 3372 pages de dossier.
L'AVIS NÉGATIF JUSTIFIÉ PRÉCÉDEMMENT CONCERNANT
LE PREMIER OBJET DE L'ENQUÊTE PUBLIQUE NE PEUT QU'ENTRAINER DES AVIS NÉGATIFS POUR LES OBJETS 2,3 ET 5 QUI DÉCOULENT DU PRÉCÉDENT.
ON A VU QUE LA TOUR NE PRÉSENTAIT AUCUNE JUSTIFICATION SÉRIEUSE POUR SON EXISTENCE MAIS BEAUCOUP DE CONTRE-INDICATIONS POUR L'ENVIRONNEMENT ET LA DÉMOCRATIE.
NOUS Y APPORTERONS DONC UN CINQUIÈME AVIS NÉGATIF.
*La mise en compatibilité est là pour permettre des opérations immobilières qui ne peuvent qu'apparaître, ainsi que le déclarait l'ancien directeur d'Europolia, comme étant "de bonnes affaires".
La procédure de mise en compatibilité du PLU - qui permet d'aller plus vite qu'une révision en brûlant certaines étapes, (ainsi aucun rapport de concertation n'est requis) suppose que le projet soit d'intérêt général (ou reconnu d'utilité publique). Ce n'est, aujourd'hui, le cas d'aucun des objets de cette enquête.
Les enquêtes publiques précédentes ont montré que les partisans des gratte-ciel étaient bien organisés pour répondre en réclamant toujours plus de béton. La commissaire enquêtrice a elle-même fait preuve d'une partialité inattendue lors de l'EP de modification du PLU de juin 2017:« La CE considère qu’il n’est pas souhaitable de supprimer toute limitation de hauteur pour ce projet et préconise de déterminer une hauteur maximale permettant de réaliser un véritable élément signal en matière architecturale se distinguant nettement des immeubles voisins : une hauteur maximale de 150 m nous semble raisonnable en l’espèce ».
Il faut qu'un maximum d'habitants se mobilisent pour donner leur(s) point(s) de vue en se connectant du 14 mars au 30 avril inclus http://www.haute-garonne.gouv.fr/Publications/Declarations-d-intention-enquetes-publiques-et-avis-de-l-autorite-environnementale/Operations-d-amenagement-et-infrastructures-de-transport/Enquetes-publiques-en-cours-ou-programmees/Projet-Toulouse-EuroSudOuest-TESO
Attention : dans la rédaction des avis il vaut mieux exprimer un avis personnel, en particulier en relevant les gênes apportées de façon factuelle par le gratte-ciel et les bâtiments énergivores, la pollution automobile, l'ombrage, les destructions patrimoniales…) sans faire trop de copier-coller, mal vus par les commissaires enquêteurs.
dim.
07
juin
2020
6 juin 2020
Mme Arribagé, maire de quartier, nous a fait parvenir, après une nouvelle demande de l'Association, les résultats des mesures de trafic effectuées entre janvier et mars 2020.
...
Dans la continuité de vos échanges avec Jean-Michel Lattes au sujet de la circulation dans votre quartier, je tiens à vous communiquer les résultats des études conduites par les services
techniques (que vous trouverez dans le document pdf associé à cet envoi).
Au vu de ces résultats, il convient de prévoir des aménagements permettant de contenir l’augmentation du trafic observé sur l’itinéraire des rues Mérimée, Ingres, Printemps.
Les services travaillent d’ores et déjà à la mise en place de chicanes, dont la mise en œuvre s’envisagera dans un premier temps.
D’autres actions seront à engager à plus long terme.
Pour l’ensemble de ces projets, je reviendrai vers vous afin que les services vous présentent leurs propositions d’amélioration...
Ces résultats incluent une comparaison entre 2016 et 2020.
Ils sont joints ci-dessous.
Nous espérons que les "services" travailleront plus rapidement et que les chicanes seront installées bientôt ainsi que nous l'avons réclamé en septembre 2019.
2 avril 2020
Pendant le confinement, l'association prépare la suite.
Après les propos de J-M Lattes en septembre qui nous promettait une étude avant les élections, nous avons relancé les services pour avoir les chiffres de la mesure du trafic dans le quartier.
Puis nous avons tenu une réunion avec la nouvelle Maire du quartier, et encore une avec l'adjoint chargé de la pollution.
Les mesures début janvier (photos ci-dessous) ont été complétées dans la première quinzaine de mars . Nous espérons que les ratés précédemment constatés ont été corrigés mais nous ne pouvons que nous en remettre aux élus pour récupérer les résultats.
Toujours en espérant améliorer la qualité des échanges entre les habitants et les élus municipaux...
Toujours raté !
Nouvelle lettre à J-M Lattes le 22/01/2020 :
Après la réunion du 11 septembre 2019 avec M. Lattes, Mme Winnepenninckx et les services techniques, les dispositifs habituels pour compter les véhicules et mesurer leur vitesse ont été installés
le 13 janvier 2020 dans les rues du quartier.
Ces dispositifs ont été démontés le lundi 20 janvier dans la matinée.
Deux remarques qui motivent notre interrogation quant à l’efficacité de ces mesures :
- 1 Positionnement des dispositifs mis en place
- certains de ces dispositifs ont été installés trop près des ralentisseurs et donc la mesure de vitesse est, pour un nombre important de véhicules, minorée par le coup de frein qui précède
souvent la découverte du ralentisseur. Il aurait été plus pertinent de fixer ces tuyaux au milieu de la longueur des rues concernées (photos 4, 7) .
- même remarque pour ces mesures si elles sont faites juste avant un carrefour (photos n°1, 3 , 4)
- les tuyaux en caoutchouc déclenchant les mesures devraient être solidement fixés et non flottants comme constaté dans les rues de la Concorde et Roquelaine (photos n° 5, 6)
- 2 Vandalisme d’une partie des dispositifs
- ces tuyaux ont été arrachés dès la soirée du 14 janvier dans les rues Ingres et Falguière, limitant ainsi la durée de mesure à un peu plus de 24 heures, alors qu’il était intéressant de mesurer
les périodes de pointes qui sont surtout significatives les mardis et jeudis, et non les lundis-mercredis-vendredis et w-e.(photos 2 et 5)
Nous avons nous-mêmes signalé cette situation en réunion au Capitole le mercredi 15 janvier à la Maire de quartier Madame Arribagé accompagnée de Mme T. Lorin, puis à Allo-Toulouse par téléphone
le 16 janvier.
Nous nous interrogeons sur la validité de mesures effectuées par des dispositifs n’ayant, pour certains, fonctionné que pendant 24 heures ou moins et demandons qu’une nouvelle campagne de mesures
soit effectuée pendant une semaine. Nous cherchons à asseoir les propositions d’aménagement concernant le trafic de transit à travers le quartier, et voudrions connaître, heure par heure, le
nombre et la vitesse des véhicules y ayant circulé.
Nous espérons ainsi pouvoir enfin trouver, avec les services compétents, une (des) solution(s) aux problèmes de cohabitation et pollution induits par cet important transit automobile qui
s’accroit d’année en année et n’a trouvé depuis 2016, en dehors des récentes peintures sur la chaussée, aucun début d’action corrective.
Pour le président et la commission de circulation,
les vice-présidents Jean-Louis Ducassé et Alain Roy
Pièces jointes :
photos prises les 13 ou 14 janvier
graphique comparant les niveaux de pollution aux particules fines du 6 au 8/12/19 rue Ingres et avenue des Mazades.(voir plus bas)
Encore raté !
On lit dans La Dépêche du 10 janvier 20 :
À la mairie, Sylvie Rouillon-Valdiguié et Jacqueline Winnepenninckx-Kieser ont démissionné de leurs délégations. Celles-ci ont été réattribuées à d’autres élus, notamment Laurence Arribagé pour la mairie de quartier Chalets-Bayard et Jean-Claude Dardelet pour le développement touristique.
Voila un changement dans l'organisation de la municipalité qui ne peut que retarder les mesures de vitesse promises, sans préjuger de l'action de Laurence Arribagé. Nous espérons que le personnel
du secrétariat tiendra la distance qui nous sépare des élections.
Depuis 2016, année des précédentes mesures qui devaient être suivies d'actions correctives, l'efficacité de la municipalité dans ce domaine ressemble à un fiasco complet en ce qui concerne le
quartier Chalets-Roquelaine.
Enfin des nouvelles de la Municipalité !
Mme Winnepenninckx-Kieser nous fait parvenir ce courriel daté du 16 décembre
...
En suivant, une analyse sur un éventuel changement de plan de circulation sera faite.
...
et revient pour nous l'éternelle question :
l’ANALYSE et l’EVENTUEL changement de plan de circulation, vous les ferez seuls ou avec l’Association du quartier ?
dernière mise à jour : 15/12/19
Nous avons voulu mesurer l'influence de la circulation de transit à travers le quartier sur le niveau de pollution aux particules fines.
A cette fin, nous comparons le niveau relevé par Atmo-Occitanie avenue des Mazades distant de 1100m à celui observé rue Ingres (capteur Foobot installé sur un balcon au premier étage, protégé de la pluie). Les deux séries de mesures montrent des dépassements conséquents du seuil préconisé par l'OMS.
Après la condamnation de l'état par la Cours Européenne de Justice pour dépassement persistant des valeurs limites de NO2 dans différentes grandes villes françaises dont Toulouse, on peut réfléchir au dépassement persistant des valeurs limites des particules fines et aux moyens d'y remédier. Nous avons proposé des mesures simples à prendre pour freiner le trafic de transit. Faut-il envisager des actions plus radicales pour être effectivement entendus ?
En attendant nous travaillons avec le CAPAT (collectif Anti Pollution de l'Agglomération Toulousaine) pour contrôler aussi les niveaux de NO2.
Pour en savoir plus sur les polluants et leurs effets
Fin de période de pollution aux particules fines sur Toulouse (alerte lancée pour le 6 décembre).
Les mesures sont très comparables d'un site à l'autre. Cependant, durant les période de pointe de circulation, le niveau mesuré des particules fines grimpe rue Ingres (bleu) jusqu'à atteindre 2
fois et demie le niveau mesuré par Atmo-Occitanie (rouge) aux Mazades (vendredi soir vers 22 heures).
Le lendemain samedi où la circulation est plus rare, dépassement moindre de 8 à 10h, puis de 17 à 23 heures. Passage poubelle vers 5 heures.
Dimanche, il a plu, la pollution est faible dans l'après-midi : entre 6 et 10µg/m3 aux Mazades, de 10 à 15 rue Ingres et montre, comme tous les jours, une bosse en fin d'après-midi.
Le dernier bâton vertical bleu n'est là que pour signaler la limite recommandée par l'OMS (25µg/m3 sur 24h).
WAZE, un coupable facile qui ne doit pas exonérer la municipalité des carences constatées.
Bien que la plupart des journalistes n'aient pas encore intégré les dangers de la pollution découlant d'une circulation pléthorique, la thrombose finit par lasser comme le montre cette liste récente obtenue en recherchant le mot "wase" sur le site de La Dépêche, logiciel de navigation sur les téléphones portables qui incite les automobilistes à utiliser les petites rues pour atteindre plus rapidement des quartiers éloignés.
En toute logique, on préfèrerait que des mesures de vitesse soient effectuées avant d'installer un dispositif ralentisseur, et après pour en mesurer l'efficacité.
Quand on ne recherche pas l'efficacité d'un aménagement, les citoyens peuvent se demander s'ils ne sont pas témoins d'une nouvelle opération de communication.
Voir ci-dessous les lettres au premier adjoint et le compte rendu de la réunion au Capitole.
Depuis 2016, nous réclamons des aménagements efficaces pour ralentir le flux de voitures.
Alors que nous avons demandé au premier adjoint et à la Maire de quartier la mise en place de ralentisseurs efficaces et du stationnement à côtés alternés pour couper les trop longues lignes droites, la métropole continue à faire peindre le bitume : le sigle 30 est maintenant collé sur la plupart des rues du quartier, parfois juste devant les ralentisseurs qui signifient eux-mêmes vitesse limitée à 30 (à gauche rue Ingres le 28/10/2019)
Ça peut paraitre bizarre : si des conducteurs passent volontairement trop vite au-dessus de ralentisseurs bossus, comment espérer les ralentir par un sigle collé à plat sur le bitume ?
C'est encore plus bizarre quand ce même sigle est collé sur les rues où jamais personne n'a constaté d'excès de vitesse (rue de Coulmiers, à gauche, qui se termine en impasse).
Autres pistes de réflexion :
Nous avions aussi demandé que soit aménagé, pour la rue Godolin, un passage piétons très surélevé au niveau du jardin du Verrier (comme devant toutes les écoles). Et nous avons eu la surprise de voir des travaux tracer, au droit de la rue Perbosc, un passage piétons habituel.
L'Association a donc écrit au Maire et aux adjoints concernés :
Monsieur le Maire,
Monsieur le Maire premier adjoint
Madame le Maire du Quartier,
Les services municipaux ont entrepris ces derniers jours la mise en place d’une signalétique d’un « passage piétons protégés » au niveau de la rue Godolin.
Dans un premier temps nous avons pensé que cela répondait à la demande de l’association du quartier Chalets-Roquelaine, mais ....
Nous nous permettons de vous rappeler que cette association vieille de XX années a permis ses buts principaux le bien être des habitants du quartier et que la sécurité fait partie de cette
notion de bien-être. De plus, vous n’ignorez pas que la concertation entre tous les acteurs d’un objectif est le mode principal d’action des membres et du conseil d’administration de notre
Association.
C’est pourquoi nous avons plusieurs fois attiré votre attention sur la problématique de l’insécurité dans la rue Godolin au droit de la sortie du Jardin du Verrier qui est le seul espace vert
du quartier et où se rendent de nombreuses personnes dont des enfants et que le risque est important en sortant du Jardin de ne pas avoir de passage protégé pour traverser la rue. Nous avons
demandé vu le nombre d’enfants qui s’y amusent et qui peuvent sortir intempestivement que sur le modèle des sorties d’écoles élémentaires un passage protégé surélevé y soit installé. Les membres
du CA de l’association ont exprimé ce besoin à de nombreuses reprises auprès de Madame le Maire du Quartier et de ses services, auprès de Monsieur le premier adjoint lors d’une réunion le 11
septembre en son bureau au Capitole et jusqu’aux membres de l’association Pour Toulouse lors d’une rencontre impromptue. Et le résultat est ... un passage standard dans la rue mais loin de la
sortie du Jardin (cf. PJ 1 photographies). Outre le non aboutissement de la demande initiale et donc selon nous son inefficacité concernant la sécurité des enfants sortant du Jardin, cette
réalisation génère la suppression de 2 places de stationnement qu’une réalisation dans l’axe de la porte n’aurait pas engendrée ; ceci aggravant le désagrément pour les riverains. Elle traduit
également, mais nous commençons à en avoir l’habitude, la non concertation avec l’association du quartier pour la concrétisation d’un projet demandé par elle.
En synthèse, une réalisation sans concertation avec une association de quartier demanderesse et une réalisation inefficace en terme de sécurité au vu de l’objectif initial de notre demande
... on ne peut pas être satisfait !
[...]
Pour le Conseil d’Administration
JLD
vice président de l’Association
La réponse du maire est arrivée, elle est loin de nous satisfaire...
On peut même dire qu'elle confirme que la promesse des travaux prévus en 2016 n'a pas été tenue.
Elle nous recommande de nous rapprocher de la Maire de quartier qui a depuis disparu de la liste choisie par le Maire pour les élections municipales :
_________________________________________________
Ce n'est pas un sujet qui avait été oublié par les habitants, toujours agressés par cette circulation incompatible avec la vie d'un quartier. La Mairie avait oublié nos demandes de 2015 et 2016. L'interview de J-M Lattes dans Actu-Toulouse a été l'occasion de réveiller les riverains.
Transit : réunion au Capitole (11 septembre 19)
Compte-rendu de la réunion avec Monsieur Jean-Michel Lattes, 1er adjoint au Maire, chargé des
déplacements et de la circulation, deux membres de Toulouse-métropole et Madame Jacqueline
Winnepenninckx-Keiser, maire de quartier.
En réponse à la lettre adressée par Bertrand Verdier, président de l’association (voir Gazette n°98 - extrait ci-dessous), rendez-vous a eu lieu mercredi 11 septembre [2019]. Nous avons exposé à
M. Lattes et à son équipe les dispositifs simples et peu onéreux auxquels nous avons pensé, propres à mieux faire respecter la limitation de vitesse et à diminuer de façon significative une
circulation
de transit incompatible avec la vie de quartier. Dans l’attente de la mise en œuvre du schéma directeur de J. Busquets recommandant une circulation en boucle (ou marguerite) dans le quartier,
qui supprimerait définitivement le shunt «Honoré Serres- Boulevards-Canal ».
Ces dispositifs s’appliqueraient donc sur l’axe Godolin-Mérimée-Ingres-Printemps- St-Papoul.
- Rue Godolin : passage piétons très surélevé au niveau du jardin du Verrier (comme devant toutes les écoles)
- Rue Mérimée : il s’agirait de créer une rupture et un ralentissement des automobilistes qui prennent le virage Balance-Mérimée, en changeant le stationnement de côté, en accord avec les
habitants de la
rue.
- Rue Ingres : ralentir et complexifier le parcours en mettant en place un stationnement en quinconce pour casser l’effet rectiligne de la rue longue de 220 mètres.
Stationnement à droite d’abord, puis sans changement jusqu’au n°19, et à nouveau à droite du 20 au 22 avant l’école Billières.
- Rue du Printemps où l’on stationne des deux côtés de la rue, une vraie surélévation du carrefour avec la rue Saint-Hilaire, le maintien du feu au bout de la rue avec l’obligation de tourner à
gauche vers le canal, puis d’emprunter les rues Franc ou Volta pour les automobilistes désirant rejoindre
la rue Matabiau vers le pont Matabiau ou Jeanne d’Arc.
-Enfin ces dispositifs seraient complétés de marquages au sol 30, de ralentisseurs plus efficaces et d’un radar pédagogique.
Nous avons été écoutés avec attention, M. Lattes nous a assurés que les études vont être lancées, mais la mise en œuvre ne pourra intervenir qu’après les élections municipales de mars 2020 pour
éviter tout soupçon de favoritisme :
- Dans un 1er temps, un nouveau comptage du trafic et des mesures de vitesse seront réalisés (les derniers datant d’avril 2016 et ne rendant plus compte de la réalité augmentée par les
applications de guidage type Wase sur smartphones).
- Les ingénieurs des services techniques de la métropole détermineront ensuite quelles solutions pourraient être les meilleures.
- Commencera alors une phase de présentation des mesures et de consultation des habitants du quartier, la Mairie voulant s’assurer du consensus le plus large.
Nous pensions que ces dispositifs pouvaient raisonnablement s’appliquer rapidement, notre attente est à cet égard un peu déçue. Il nous faudra rester en contact avec Toulouse-métropole pour
manifester
notre détermination et procéder de notre côté à des rencontres avec les habitants du quartier concernés. Avec les mesures préconisées on peut espérer une baisse du trafic d’au moins 20% et des
vitesses plus compatibles avec une vie de quartier.
N’hésitez pas à nous contacter en écrivant à la Gazette ou sur chalets-roquelaine.fr
Joachim Colberg, Claude Lalanne, Julio Navarro, Alain Roy.
Suite à l'article publié par Actu-Toulouse
https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/toulouse-veut-empecher-automobilistes-prendre-raccourcis-dans-quartiers_22944326.html
nous avons écrit à J-M Lattes, premier adjoint chargé des déplacements.
Extrait de la Gazette n°98 (printemps 2019) :
Complément extrait de la Gazette n°88 (27 novembre 2016) :
Pose de ralentisseurs supplémentaires sur les trajets de transit des voitures de l’avenue H. Serres vers le pont Matabiau. Au vu des vitesses excessives relevées en fin d’été, on a proposé
à la Mairie de compléter le dispositif par des coussins posés en début de rue pour éviter que les automobilistes pressés profitent de cette zone généralement libre pour accélérer et passer ainsi
toute la rue à plus de 40 km/h, vitesse qui efface le cahot ressenti par la plupart des véhicules. La mairie a accepté à condition de mettre, pendant une période de test de 6 mois, des coussins
rouges dits berlinois. Ces coussins présentent beaucoup de défauts (bruit, revêtement glissant, esthétique douteuse...) mais pourraient suffire pour évaluer les diminutions de vitesse
possibles.
D’autres demandes de mise en sécurité (plateau ralentisseur devant l’école Billières ou devant le jardin du Verrier n’ont, pour l’instant, pas reçu d’avis favorable.
Les coussins seront placés en 2017.
Le plan ci-dessus présente les résultats des comptages de trafic et vitesse des véhicules effectués par les services techniques de la métropole du 8 au 14 avril 2016.
Nous vous invitons à réfléchir et à proposer des actions pour améliorer la vie des habitants.
Grâce aux chiffres posés sur la carte, on distingue nettement :
les voie de desserte locale (St-Hilaire, Escudié, Roziers et Balance) à trafic largement inférieur à 1000 par jour ouvrable et une vitesse <=30km/h.
les voies de transit en couleur sur le plan. Ces voies sont chargées entre 1500 et 4000 véhicules par jour ouvrables -3900 pour Falguière en arrivant place Roquelaine- et une vitesse d’environ 40
km/h -44 km/h au milieu de la rue Ingres.
On peut en déduire :
Les dispositifs mis en place pour limiter la vitesse ne rendent pas le service attendu dans le cas du transit.
On souhaite une amélioration de la situation des rues subissant le transit avec :
G.B. & A.R.
Complément en date du 17 juillet 2016 :
L'INSEE a fourni fin juin des nombres sur les moyens de transport des Français et sur leur lieu de travail.
L'image ci-dessous en présente une synthèse pour Toulouse (la mise en graphique est personnelle).
Quelques remarques :
Pour obtenir le nombre de trajet-travail par jour ouvré il faut multiplier les chiffres par 2 (matin + soir)
Ça ne se voit pas dans le tableau simplifié ci-dessous mais les femmes font preuve de plus d'éco-responsabilité que les hommes en marchant et en utilisant les transports en commun plus régulièrement que les hommes.
Complément octobre 2016
La mairie a proposé de disposer des nouveaux coussins ralentisseurs dans les rues les plus dangereuses.
... à suivre
lun.
25
mai
2020
On a trouvé intéressant de noter des petits faits qui pourraient esquisser des changements induits à plus long terme.
Bien sûr, beaucoup sont en contradiction avec les consignes de confinement. On espère que ces consignes seront respectées du mieux possible ET que nous n'oublierons pas de tirer parti de ces pratiques constatées dans cette période calamiteuse.
Les paragraphes retenus pour une présentation rapide peuvent être titrés ainsi :
Chacun connait des personnes atteintes par le virus. On espère leur guérison rapide bien que les messages échangés quotidiennement avec elles nous laissent une impression d'absence de maitrise
("3 paracétamol par jour...").
Absence de maîtrise déjà ressentie lors des discours officiels évoquant l'absence de masques et de réactifs pour les tests ou la nécessité du confinement.
Dans cette page on a toujours essayé de privilégier l'humour, souvent reçu dans des messages amicaux reproduits en italique. Il est parfois difficile d'en approuver la signification, par exemple :
Si on m'avait dit qu'un jour je devrais me signer un mot pour m'autoriser à sortir de chez moi * ...
Quiconque intéressé par la vie du quartier peut proposer des ajouts et/ou des modifications qu'il/elle jugera utiles.
* voir plus bas : Nouveaux comportements
Merci.
A.R.
Nous espérons du concret dans les annonces des processus de guérison.
Pour l'instant (26 mars), force est de constater qu'il vaut mieux miser sur les capacités de résistance de ces voisins malchanceux.
L’Université Johns Hopkins a envoyé cet excellent résumé pour éviter la contagion. Partagez-le car il est très clair :
* Le virus n’est pas un organisme vivant, mais une molécule de protéine (ADN) recouverte d’une couche protectrice de lipides (graisses) qui, lorsqu’elle est absorbée par les cellules des
muqueuses oculaires, nasales ou buccales, modifie leur code génétique (mutation) et les convertit en cellules de multiplicateurs et d’agresseurs.
*Parce que le virus n’est pas un organisme vivant mais une molécule de protéine, il n’est pas tué, mais se décompose de lui-même. Le temps de désintégration dépend de la température, de l’humidité et du type de matériau dans lequel il se trouve.
* Le virus est très fragile ; la seule chose qui le protège est une fine couche de graisse extérieure. C’est pourquoi tout savon ou détergent est le meilleur remède, car la mousse CASSE LE GRAS (c’est pourquoi il faut frotter autant : pendant au moins 20 secondes ou plus, et faire beaucoup de mousse). En dissolvant la couche de graisse, la molécule de protéine se disperse et se décompose d’elle-même.
La chaleur dissout la graisse ; utilisez ensuite de l’eau à une température supérieure à 25 degrés pour vous laver les mains, les vêtements et tout le reste. De plus, l’eau chaude produit plus de mousse, ce qui la rend encore plus utile.
* L’alcool ou tout mélange avec de l’alcool à plus de 65% DISSOUT TOUTE GRAISSE, en particulier la couche lipidique externe du virus.
* Tout mélange avec 1 partie d’eau de javel et 5 parties d’eau dissout directement la protéine, la décomposant de l’intérieur.
* L’eau peroxyde aide beaucoup après le savon, l’alcool et le chlore, car le peroxyde dissout la protéine virale, mais il faut l’utiliser pure et elle fait mal à la peau.
PAS DE BACTÉRICIDES. Le virus n’est pas un organisme vivant comme les bactéries ; on ne peut pas tuer ce qui n’est pas vivant avec des antibiotiques, mais désintégrer rapidement sa structure avec tout ce qui a été dit.
* NE JAMAIS secouer les vêtements, draps ou draps usagés ou non utilisés. Bien que collé sur une surface poreuse, il est inerte et se désintègre en 3 heures (tissu et poreux), 4 heures (cuivre, car il est naturellement antiseptique ; et bois, car il élimine toute humidité), 24 heures (carton), 42 heures (métal) et 72 heures (plastique). Mais si vous le secouez ou utilisez un chiffon, les molécules du virus flottent dans l’air pendant 3 heures et peuvent se déposer dans votre nez.
Les molécules virales restent très stables dans le froid extérieur ou artificiel comme les climatiseurs des maisons et des voitures. Ils ont également besoin d’humidité pour rester stables et surtout de l’obscurité. Par conséquent, les environnements déshumidifiés , secs, chauds et lumineux le dégraderont plus rapidement.
* La lumière UV sur tout objet brisera la protéine du virus. Par exemple, pour désinfecter et réutiliser un masque c’est parfait.
Attention, il décompose également le collagène (qui est une protéine) de la peau, ce qui finit par provoquer des rides et le cancer de la peau…..(long terme).
* Le virus ne peut PAS passer à travers une peau saine.
* Le vinaigre n’est PAS utile car il ne décompose pas la couche protectrice de la graisse.
PAS D’ALCOOL ni de VODKA. La vodka la plus forte est à 40 % d’alcool et il vous en faut 65 %.
* LA LISTERINE (c’est un bain de bouche américain) fonctionne SI VOUS EN AVEZ BESOIN ! Il s’agit d’un alcool à 65 %.
* Plus l’espace est limité, plus la concentration du virus est importante. Plus ouvert ou ventilé naturellement sera l’espace, moins il sera concentré.
* Ceci étant dit, voilà pourquoi vous devez vous laver les mains avant et après avoir touché des muqueuses, de la nourriture, des serrures, des boutons, des interrupteurs , une télécommande, un
téléphone portable, des montres, un ordinateur, des bureaux, une télévision, etc. Et quand on utilise les toilettes.
* Il faut aussi s’humidifier les mains, par exemple en les lavant beaucoup, car les molécules peuvent se cacher dans des micro rides ou les coupures. Plus l’hydratant est épais, mieux c’est.
* Gardez même les ONGLES COURTS pour que le virus ne s’y cache pas.
(cité par https://www.tribunejuive.info/2020/04/02/universite-johns-hopkins-pour-eviter-la-contagion/)
Messages reçus :
Après les polémiques sur les traitements, celles sur les masques et leur utilité, celles sur les tests et leur disponibilité..., voici venu le temps du déconfinement, qui, finalement, n'en sera pas un.
Mais il sera une nouvelle occasion pour les scientifiques, les politiques et les journalistes, tous avides de scoop, de continuer à raconter n'importe quoi. Merci à Gorce de nous le rappeler.
Reçus...
d'un obsédé de cuisine :
d'un syndicaliste :
d'un voisin :
d'un canari :