Le point sur la concertation TESO, l'avis de l'association Chalets-Roquelaine et la participation à l'enquête publique : 3172 pages de dossier TESO et la tour Occitanie.
Le nouveau projet "Nòu Matabiau" proposé par les associations riveraines
L'ombre projetée par une tour de 150m constitue le plus souvent une gêne pour les riverains. Ce n'est, toutefois, qu'une des facettes de la dégradation de l'environnement :
On pourra voir aussi l'article de La Dépêche du 23 juin 2018
L'association Non au gratte ciel de Toulouse nous a communiqué un texte récapitulant les menaces que fait peser sur les Toulousains ce projet de construction d'une tour de 150m.
L'introduction est reproduite ci-dessous, l'intégralité du texte est téléchargeable avec le lien figurant en fin de page. L'association du quartier Chalets-Roquelaine partage la plupart des points exposés, en particulier ceux concernant la critique des résultats de l'enquête publique..
"
La tour Occitanie vient de voir son permis de construire signé en hâte par la mairie le 23 juillet dernier, une semaine seulement ( ! ) après la fourniture des conclusions étonnantes d’une
enquête publique finalement très fumeuse.
Pourtant, de nombreuses questions ont été posées et restent aujourd’hui sans réelle réponse…
En particulier, aucune mesure n’est présentée pour réduire durablement les nuisances vers la population. C’est particulièrement vrai pour les riverains qui auront à en subir les conséquences, à
la fois risques directs à très court terme (chantier, ombres portée, éblouissement, dangers en tous genres…), sur la qualité de vie à plus long terme (empreinte écologique), ou même du point de
vue financier (impôts).
De plus, et malgré un certain nombre de mauvaises expériences vécues à Toulouse (Compans Caffarelli, Place Occitane, Centre Commercial Hippodrome…), le risque évident lié à l’exploitation
commerciale de cette zone urbaine particulière (gratte-ciel) n’est absolument pas abordé dans le dossier.
Force a donc été au rédacteur de constater la nécessité de s’assurer que la population est prête à en payer le prix au jour le jour, qu’il soit économique, environnemental, sociétal, voire même
sécuritaire. Et ce prix n’en est certainement pas réduit aux propos volontairement lénifiants proposés dans un dossier d’enquête publique que la Commission elle-même considère « complet dans sa
forme d’un point de vue réglementaire, mais qui comporte beaucoup de redondances et redites (voire des dossiers en double), ce qui finit par perdre le lecteur ».
Ainsi, il nous semble légitime
Toulouse Métropole organise une consultation publique électronique en ligne, du 17 décembre 2018 au 16 janvier 2019 pour recueillir les avis sur le projet de Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET).
À l'issue de la concertation, une synthèse des observations formulées et les réponses apportées par Toulouse Métropole seront rendues publiques sur ce site pendant une durée de trois mois.
Contribution de l'association du quartier Chalets-Roquelaine déposée le
16/01/2018
https://www.toulouse-metropole.fr/missions/developpement-durable/plan-climat/consultation-electronique-projet-plan-climat-energie#/detail-avis/6004
date de création : 2017
Dans le cadre du projet Toulouse Euro Sud Ouest, l'équipe de Joan Busquets a planché sur un projet de passerelle qui réunirait deux quartiers trop longtemps séparés par le Canal, et permettrait aux habitants du Raisin de profiter des opportunités marchandes et des animations associatives du quartier des Chalets.
Consciente de devoir éviter les défauts des précédentes passerelles mal situées par rapport aux cheminements disparus, inconfortables voire acrobatiques pour certains usagers, l'équipe Busquets a fait un projet qui rétablit un trajet entre la rue de la Concorde (à gauche sur le premier et le troisième dessin, photographiés lors de la projection du 22 juin organisée par Europolia) et le chemin du Raisin en créant deux longs plans inclinés -enfin- adaptés aux cyclistes, voitures d'enfants et handicapés. Un chemin plus court emprunte des escaliers plus directs.
Les arbres existants sont intégrés. Les vues présentées donnent l'envie de s'y promener.
Personne n'a parlé budget lors de la réunion de présentation, la décision de réalisation reste à venir.
Je vote pour, et vous ?
A. Roy
Mise à jour février 2019 :
Il faut rappeler que le projet TESO vise à construire, à terme, 2500 logements, 50 000m² de surface commerciale ou de service et 300 000m² de bureau. Tous ces immeubles représentent une population de plus de 25 000 personnes, donc de 50 000 trajets journaliers. Si 60% de cette population se déplace en voiture comme c'est le cas en 2018, on devra ajouter au trafic actuel (50 000véhicules-jour sur les berges du canal) 30 000 passages par jour. Il vaut mieux alors avoir prévu toutes les incitations à la marche à pied ou à vélo, dont cette passerelle.
Ainsi qu'une vraie piste cyclable sur la rive gauche du canal plutôt que la bande de peinture verte actuelle que personne ou presque utilise tellement elle s'avère périlleuse.
« Les forêts verticales s'enracinent en ville »
https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/03/01/les-forets-verticales-s-enracinent-en-ville_5263987_3234.html
Une critique de Pierre Cambon :
[Dans Le Monde] séduisant article qui évoque la végétalisation arbustive des immeubles, et dans lequel le projet de la Tour Occitanie à Toulouse est largement évoqué.
Le propos liminaire « Nombre de projets n’en sont encore qu’à la phase préparatoire » prévient le lecteur qu'il s'agit moins d'une enquête de retour sur des réalisations, que d'une série d'interview de concepteurs et de promoteurs qui finalement ont tous quelque chose à nous vendre !
La seule réalisation, le Bosco Verticale à Milan, en Italie, date de 2014, et son évaluation reste encore à venir.
Les propos se veulent donc prospectif et sont centrés sur un sujet connu et qui paradoxalement n'est ni cité ni évoqué, alors qu'il apporterait réponse à la plupart des interrogations : la culture des arbres en pots autrement dit des bonsaïs.
Ce mode de culture est maîtrisé depuis des siècles et ses lois (les lois de la nature) s'appliquent, qu'on le veuille ou non, à la végétalisation arbustive des immeubles ou des espaces
minéralisés.
En résumé, un arbre peut vivre dans un pot à la condition d'être bien exposé, arrosé et
nourri.
En même temps que croissent les branches (que l'on peut tailler) croissent aussi les racines qui peu à peu emplissent le pot jusqu'à prendre toute la place du substrat nourrissant, empêchant même
l'eau de pénétrer: il est alors temps de rempoter l'arbre en taillant une partie des racines afin de renouveler le substrat permettant de le nourrir et de l'arroser, faute de quoi il mourrait
étouffé.
Chacun comprend que ce qui est possible pour un arbre de quelques dizaines de grammes ou de kilos devient moins aisé voire impossible lorsqu'on dépasse les cent kilos ou la tonne et qui plus est
dans des étages!
L'alternative pour la végétalisation de nos villes est donc simple: soit on plante en pleine terre de manière durable, soit on plante en conteneurs et la durée de vie et la dimension des végétaux reste limitée.
Toulouse a expérimenté les limite du processus avec le magnolia du square du Capitole qui finit étouffé après moins de 20 ans de survie (*).
Il faut donc pondérer les discours sur les plantations d'arbres en pots sur des dalles de parking sur des terrasses ou dans des jardinières en façades d’immeubles: oui c'est possible mais passé une dizaine d'années il faut les remplacer !
Le débat sur l'arrachage et le remplacement tous les 10 ou 15 ans d'arbres plantés en conteneurs sur des dalles au ras du sol, peut avoir lieu car la chose est possible à défaut d'être souhaitable.
Mais pour les façades en hauteur la question est toute autre et les mots de Philippe Journo, le
promoteur de la Tour Occitanie révèlent la roublardise et le cynisme du projet: « Nous nous engageons à entretenir ces plantations pendant au moins dix ans »
Autrement dit pendant dix ans l'arrosage automatique fonctionnera … ensuite quand il faudra remplacer ou rempoter à grand frais les arbres dans les étages à l'aide d'improbables hélicoptères ou
élévateurs, on refilera le bébé à la copropriété qui devant l'ampleur du désastre se tournera alors vers la collectivité qui héritera d'une carcasse hérissée d'arbres morts qu'il faudra évacuer
pour des raisons de sécurité et qui ne seront jamais replantés.
On se demande alors pourquoi des aréopages de concepteurs, de journalistes et de promoteurs semblant ignorer les contraintes et les règles connues de la culture des arbres en conteneurs, nous abreuvent de lieux communs sur le réchauffement climatique: ignorance … ou manipulation ?
Quoi qu'il en soit la réflexion n'est pas du niveau de l'enjeu et l'avenir de nos villes mérite mieux que des considération sur la vie des « coccinelles déposées sur les façades pour lutter contre les parasites»
Pierre Cambon / mars 2018
(*) Lors de l'édification de la station de métro Capitole de la ligne A, en 1993, le Maire, Dominique
Baudis, refusa l'abattage d'un magnolia qui se trouvait au centre de la volée de l'escalier de sortie dans le square de Gaulle.
Un très grand pot fut donc bâti autour des racines de l'arbre.
Lors de la réfection de la rue d'Alsace et du square en 2012, les escaliers du métro furent déplacés et les plans prévoyaient la conservation du magnolia: las en moins de 20 ans les racines de
l'arbre avaient saturé le conteneur et l'arbre dut être abattu car il était mort étouffé.
Trois paragraphes qui peuvent aider à exprimer son opinion pour l'enquête publique concernant la modification du PLU
pour cela il faut écrire à : PLU_enquetes-publiques@toulouse-metropole.fr
Une consultation des textes trop difficile
Trop peu d'affiches annoncent la modification du PLU. La zone d'affichage devrait être élargie quand les textes à modifier impactent une tour de 150m de haut qui concerne tous les Toulousains et pas seulement le voisinage.
Retrouver les textes modifiés est extrêmement difficile pour un non
spécialiste du PLU ET d'internet : plusieurs procédures enchainent des pages html permettant d'accéder à des fichiers pdf dont il faut demander explicitement la
lecture.
Exemple de manipulations à effectuer :
- Trouver la page http://www.toulouse-metropole.fr/services-proximite/plan-local-d-urbanisme/toulouse
- Ne pas se tromper en essayant de consulter le PLUiH, mais descendre le curseur pour les procédures en cours au PLU :
accéder au dossier d'enquêtre publique -> le clic
branche sur le projet, descendre le curseur sur la ligne 4A pour
- accéder au règlement -> téléchargement avant de lire le pdf (148 pages), le sommaire ne comporte pas de surlignage pour indiquer les modifications,
aller en 12.4.11 sans repère ni indication (page 24/148) pour lire la partie qui concerne les places pour les vélos (en rouge, mais la formulation est incompréhensible pour un non spécialiste) et,
pour ce qui concerne les logements sociaux : une ligne en annexe, en bas de la page 125/148 : "Par ailleurs, la diversité sociale de l’habitat pourra s’apprécier, dans le cas d’une opération d’aménagement concédée, à l’échelle globale de l’opération." C'est tout...
L'appel à la messagerie pour rédiger et envoyer l'avis du citoyen devrait inclure la saisie de l'objet de la demande. Le clic permet d'afficher une page de la messagerie par défaut avec pour seule indication l'adresse où envoyer le courrier (PLU_enquetes-publiques@toulouse-metropole.fr). C'est trop succinct pour un usager moyen qui ne saura jamais, en outre, si son avis a été pris en considération.
Cette succession de difficultés à surmonter pour les citoyens pourrait évoquer une volonté délibérée de décourager la participation.
Suppression de l'obligation d'emplacements de stationnement vélos
la formulation dans le PLU est particulièrement incompréhensible alors qu'il s'agit simplement de délocaliser hors du bâtiment les emplacements actuellement obligatoires, dont le nombre est fonction du nombre d'emplois et de logements envisagés. Une telle délocalisation serait tout à fait préjudiciable à l'usage du vélo, environ 1500 personnes étant susceptibles de pouvoir utiliser un vélo pour se rendre dans ou hors de la tour :
parce qu'on n'utilise son vélo que s'il est disponible à portée de main. S'il faut aller en chercher un dans un autre lieu ce mode de transport restera sous utilisé. Les emplacements disponibles seraient à près de 200m de distance (exemple : rue René Leduc) auxquelles il faudrait ajouter les distances verticales supplémentaires.
la pollution ne cesse de s'accroitre à Toulouse, Atmo-Occitanie alerte régulièrement les habitants sur cette évolution, il faut donc favoriser les modes actifs et les modes doux.
la commission de l'enquête publique indique que - extrait : le
PDU doit clairement concrétiser ses ambitions pour les modes actifs et montrer que les élus du SMTC s’engagent résolument dans « une véritable révolution de la mobilité propre" sans
attendre une " étape de rupture tendancielle et comportementale autour de 2030/2050". Cet engagement a un prix, soit un budget initial minimum de 25 M€ vélo/an. Ce point a fait
l'objet d'une réserve.
Comment l'établissement public Europolia peut-il prôner une mesure contraire aux obligations d'un autre établissement public (SMTC)
?
l'emplacement du tri postal prévu pour la tour est contigu au carrefour canal/allées jean Jaurès (2 fois 2 voies cyclables), deux axes majeurs pour les cyclistes toulousains. Cet emplacement est incontournable dans le futur réseau express vélo recommandé par la commission d'enquête du plan Mobilités.
Il serait absurde et contre-productif de déroger dans ce lieu à la règle des emplacements pour vélos.
Suppression de l'obligation de 30 % de logements sociaux pour la
tour
Cette suppression revient à créer une zone d'exclusion pour les personnes bénéficiaires potentiels.
Les dimensions importantes de cette zone (135 ha, distance de 1,2km entre le tri postal et le carrefour Cazeneuve/Collignon) rendent probable la création de fait, à terme, de deux zones distinctes : une pour les riches au sud avec la tour, entre autres, l'autre au nord pour les catégories défavorisées, renforçant possiblement le côté zone de non droit souvent évoquée aux abords de la cité Caffort.
C'est contraire à l'esprit de la loi SRU et ça pourrait permettre aux générations futures de continuer à fustiger l'absence de civisme de jeunes vivant des expédients habituels dans les quartiers défavorisés.
Enfin, une telle disposition encouragerait à différer la création de ce type de logements jusqu'à la fin des opérations concédées.
La demande de modification ne concernerait pas seulement le seul emplacement de la tour mais les 135 hectares du projet TESO.
Soirée débat organisée le 18 janvier 2017 par l'Association du quartier Chalets-Roquelaine, et particulièrement Jean-Louis Ducassé et Alain Roy.
Présentation de Jean-Louis Ducassé
Nous reproduisons ici, avec l'autorisation des auteurs, un article de feue Casa Nova qui proposait, jusqu'en 2017, une autre façon de faire de la politique.
Avec nos remerciements, et nos regrets concernant sa disparition.
https://www.youtube.com/watch?v=wzsUG8BgnPw
Car la dernière modification du Plan Local d’Urbanisme ouvre la porte réglementaire à un immeuble de grande hauteur à Marengo dans le cadre du projet Toulouse Euro Sud Ouest, autrement dit l’aménagement du quartier de la gare Matabiau.
http://casa-nova-toulousemetropole.fr/le-gratte-ciel-de-toulouse/
A Toulouse les Immeubles de Grande Hauteur on les appelle pas des IGH mais des gratte ciel !
Ceci dit avec les 150 mètres autorisés par le PLU on ne va pas le gratter beaucoup le ciel, la tour Montparnasse culminant à 210 mètres, la Tour Eiffel à 325 mètres, pour rester dans les références hexagonales, le record du monde étant à Dubaï avec les 829 mètres de la tour Burj Khalifa: record qui ne relate rien d’autre que la mégalomanie des commanditaires, dans des pays qui à l’heure ou le monde entier s’interroge sur le réchauffement climatique construisent avec l’argent du pétrole des pistes de ski réfrigérées sous les tropiques.
Comme on n’ose pas penser que le premier magistrat de la ville souhaite se signaler ainsi, on se dit que peut être c’est pour indiquer que là, il y aura des bureaux en vente, car avec un excédent de plus de 100 000 m2 de bureaux vides dans la métropole, il va falloir les vendre les 30 à 40 000 m2 hors de prix de la tour de Marengo elle même noyée dans un projet plus vaste qui prévoit alentour 300 000 m2 de bureaux pour 2030 !
Hors de prix oui, car le principal obstacle à lever pour la construction de notre gratte ciel, c’est le financement, comme l’indique le Directeur d’ Europolia, société chargée du projet TESO, qui sait bien que dans un marché excédentaire le prix des bureaux n’atteindra pas les sommets que la tour, elle, voudrait bien atteindre.
Mais l’enthousiasme des investisseurs risque d’être tempéré certes par le prix, mais surtout par l’impact minime de la chose, pardon du signal !
Car à Toulouse, avec ou sans LGV à Matabiau, quelle sera la renommée d’un petit IGH de 50 étages maximum, certes judicieusement placé par Joan Busquets au dessus des voies de chemin de fer et visible des allées Jean Jaurès, mais néanmoins bâti en contrebas de la colline de Jolimont qui culmine à quelques 50 mètres au dessus du canal et couronnée de deux immeubles d’une cinquantaine de mètres de haut : l’aura altimétrique de notre gratte ciel sera donc amputée de 100 mètres … ce ne sera donc pas une érection de 150 mètres au dessus de la ville qui se dressera à l’horizon, mais un troisième immeuble même pas deux fois plus haut que ses deux voisins de Jolimont bâtis dans les années 60 au sommet de la colline.
Et seule une vision en venant du Sud permettrait de percevoir le gratte ciel dans toute sa hauteur.
comme l’indique Joan Busquets l’urbaniste en chef de Marengo qui monte au créneau dans la presse locale pour « vendre » le projet avec son savoir faire habituel.
Il change le vocabulaire en remplaçant « signal » par « symbole », et en faisant un parallèle historique avec tourelles de hôtels du 16éme siècle qui caractérisent l’époque florissante des fortunes Toulousaines issues du commerce du pastel: sauf que là les fortunes qui investiraient auraient pour nom Vinci, Eiffage ou Bouygues …, des fortunes issues du commerce des autoroutes et des parking, peut être pas de quoi ériger un monument à la gloire du béton au dessus des voies de la SNCF, à l’heure ou les bus Macron contribuent à la lente agonie du rail populaire au profit de la route !
Il explique opportunément que le bâtiment se devra d’être beau et durable, bien que par définition une tour est énergivore, la performance énergétique des bâtiments passant par une compacité du bâti pour éviter les déperditions … le contraire d’une tour isolée et en plein vent.
Alors bien sûr faisons confiance aux architectes pour développer des processus d’isolation et de captage de l’énergie solaire ou géothermique afin de « verdir » le gratte ciel, mais comme le dit bien le professeur Busquets , cela passe par un investissement financier conséquent, un surcoût par rapport à une tour qui aussi belle qu’elle soit resterait énergivore.
Et c’est bien cette capacité financière qui pose question… comme le soulignait le Directeur d’Europolia : on ne pourrait le construire, le gratte ciel, que s’il ne coûtait pas trop cher … !
avec un budget au rabais, une hauteur finalement étriquée, et une forme banale de tour, expression architecturale obsolète qui comme le craint le professeur Busquets évoquerait plus les visions des urbanistes d’antan, que celle des contemporains talentueux ou progressistes qui préconisent des solutions durables, performantes d’un point de vue environnemental et cohérentes d’un point de vue urbain comme l’étaient les tourelles des Capitouls.
En l’occurrence bâtir en grande hauteur à Toulouse n’est que gesticulation, dans l’une des villes de France les moins denses.
Et si Toulouse n’a pas eu de tour comme d’autres capitales c’est simplement parce qu’il n’y en avait pas besoin.
D’autant que le côté utilitaire d’une tour de bureaux laisse dubitatif, et comme le souligne Joan Busquets, cette tour devrait avoir plusieurs fonctions logements, bureaux , hôtel … il y aura peut être du monde pour investir dans les derniers 50 mètres (une quinzaine d’étages) mais qui voudra payer le prix fort pour occuper les 100 mètres qui seront en dessous ?
Enfin ne laissons pas détourner les propos des Toulousains qui se sont exprimés lors de l’enquête publique organisée sur ce projet qui a fait ressortir le désir d’une architecture « plus ambitieuse ».
Pas sûr que l’ambition dont parlaient ces citoyens soit de voir construire une mini tour, coincée contre la colline Jolimont, avec un budget au rabais donc d’une architecture à l’économie, remplie de bureaux qui ne feront qu’aggraver l’excèdent métropolitain, et qui ne solutionneront en rien le déficit en logement, pire qui n’assureront pas l’indispensable équilibre habitat/activités .
Pour l’instant, et c’est heureux, le fait que le PLU permette de bâtir une tour de 150 m n’est en rien une obligation de la réaliser.
Gageons que le bon sens prendra le dessus et qu’en attendant l’arrivée des TGV à Matabiau, Toulouse Métropole réalisera qu’il y a suffisamment de grain à moudre pour achever d’ici 2020 et dans un site contraint, les travaux annoncés de la rue Bayard, des allées Jean Jaurès, du parvis de la gare avec la couverture partielle du canal … pour ne pas s’engager en urgence dans l’aventure obsolète du gratte ciel !
La Mairie nous a transmis le plan de réaménagement des abords de l'école Matabiau, actuellement dangereux. En augmentant la largeur des trottoirs et en réduisant la vitesse des véhicules on espère, comme ça a été le cas pour l'école Bayard en face de la place Roquelaine, une nette amélioration des entrées-sorties de l'établissement.
Extrait du permis de construire délivré en mars 2015 pour les 36-38 rue du capitaine Escudié :
Au cours de ce chantier, un immeuble en rénovation s'est écroulé pendant les travaux de "consolidation". Notre association a dû insister beaucoup pour qu'un nouveau permis soit déposé puisque le permis accordé décrivait une situation qui n'existait plus.
Un an après, la réalisation n'est pas franchement conforme (deuxième étage à droite -photo prise le 25 avril 2016.)